Accueil / Actualités / Parutions / Valère Maxime en français à la fin du Moyen (...)

Valère Maxime en français à la fin du Moyen Âge. Images et tradition

Anne Dubois

Anne Dubois, Valère Maxime en français à la fin du Moyen Âge. Images et tradition, Brepols, 2016, ISBN : 978-2-503-56698-6.

Dans la seconde moitié du XVe siècle, de nombreux textes latins furent traduits en langue vernaculaire en France. C’est le cas des Facta et dicta memorabilia de Valère Maxime dont la traduction fut entamée par Simon de Hesdin en 1375 sous l’impulsion du roi de France Charles V. Inachevé à la mort de celui-ci, le travail fut complété par Nicolas de Gonesse en 1400 pour le duc Jean de Berry. Ce texte connut un franc succès jusqu’à la fin du XVe siècle et ses nombreux manuscrits et incunables, qu’ils soient réalisés en France ou dans les Pays-Bas méridionaux, furent en grande majorité illustrés. De similitude de fourme que aucuns ont eu entre eulx, tel est le titre d’un des chapitres de cette traduction. Celui-ci est emblématique du thème de la transmission de l’iconographie abordé dans cet ouvrage. Saisir les divers aspects de la création de l’iconographie et de sa diffusion permet de mettre en lumière des liens, des interactions entre les manuscrits et ainsi de les regrouper en ensembles homogènes à l’intérieur de cette tradition iconographique. Deux problématiques fondamentales sont abordées : l’attitude des concepteurs de l’illustration face à l’apparition de nouveaux thèmes séculiers, mais surtout les canaux de diffusion des illustrations, aussi bien en France que dans les Pays-Bas méridionaux.
Anne Dubois est docteur en histoire de l’art et enseigne en tant que chargée de cours invitée à l’Université catholique de Louvain (Louvain-la-Neuve). Elle fut collaboratrice scientifique aux Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique où elle participa à la réalisation du catalogue scientifique des peintures des Pays-Bas méridionaux du 15e siècle et du début du 16e siècle. Spécialisée dans l’étude des peintures par les méthodes scientifiques, elle combine désormais ses connaissances de la technique picturale des peintures avec celles de l’enluminure à laquelle elle a consacré sa thèse de doctorat.