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Les commissaires-priseurs et les ventes révolutionnaires du mobilier royal

Rémi Gaillard

Gaillard, Rémi. Les commissaires-priseurs et les ventes révolutionnaires du mobilier royal. Bibliothèque de l’école des chartes. 2012, tome 170, livraison 1. Versailles. De la résidence au musée Espaces, usages, institutions XVIIe-XXe siècle Études et documents réunis par Fabien Oppermann, sous la direction de Fabien Oppermann, p. 183-207.

Extrait de l’article

Le 19 novembre 2012, un article du Figaro informait ses lecteurs que le gouvernement turc, par la voix de son ministre de la Culture, réclamait au musée du Louvre la restitution de trois tympans de faïence d’Iznikdu XVIe siècle, « pièces maîtresses du nouveau département des arts de l’Islam ». L’annonce de cette demande de restitution n’a pas manqué de piquer au vif les internautes qui, dans des commentaires publiés en ligne, ont réagi avec indignation. Autant le dire : la majorité des commentateurs a délaissé l’analyse fine et pondérée, Code du patrimoine à la main, du concept d’inaliénabilité et des problèmes juridiques posés par les demandes de restitution, pour des arguments nettement hors sujet et dont certains tomberaient sous le coup de la loi. Un peu moins outrancier mais tout aussi polémique, un lecteur tentait un rapprochement qui sert aujourd’hui mon propos :

« Et si les Anglais nous rendaient tous les chefs-d’œuvre acquis à vil prix quand les Révolutionnaires ont bradé en 17 000 lots le mobilier du palais de Versailles ? Meubles, tableaux, vaisselle qui font la fierté des palais de la Couronne britannique. Acquisitions qui, il faut le reconnaître, ont eu le mérite de les protéger du vandalisme ».

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