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Henri IV dévoilé. Le corps dé-voué du souverain ou la royauté sans sacrifice

Yann Lignereux

Yann Lignereux, "Henri IV dévoilé. Le corps dé-voué du souverain ou la royauté sans sacrifice", dans Sylvène Édouard, Nicolas Le Roux (éd.) ) : La vocation du Prince. L’engagement entre devoir et vouloir (XVIe – XVIIe siècles), Chrétiens et Sociétés (XVIe-XXIe siècles)
, numéro spécial II, 2013.

Résumé de l’article

L’absolutisme ne se définit pas seulement à travers des textes ou dans des pratiques et des gestes ; l’art supporte éloquemment la puissance d’affirmation de cette prétention royale à un pouvoir et à une autorité indépassables. L’étude proposée a donc pour but d’appréhender cette faculté d’expression non pas tant au travers de l’examen d’une architecture monumentale et spectaculaire ou par le biais de l’analyse d’une peinture éblouissante et remarquable mais depuis un petit objet, une statuette de bronze de Barthélemy Prieur, insolite et quasi invisible au regard de l’historiographie du règne d’Henri IV, à travers laquelle se joue, pourtant, la refondation de l’autorité monarchique après le régicide de 1589 dans sa prétention à un absolutisme établi bel et bien comme la vocation salvatrice et sacrée du Prince dans sa puissance d’affranchissement. C’est alors dans le paradoxal et silencieux dénuement du corps royal, loin de la « montre » emphatique d’un pouvoir souverain rempli de bruits et de fureurs, que sont établies pour la France des XVIIe et XVIIIe siècles les assises les plus solides de l’imaginaire absolutiste moderne.

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