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Racine courtisan (1692-1699). Le témoignage de Bonrepaus

Raymond Picard

Raymond Picard, Racine courtisan (1692-1699). Le témoignage de Bonrepaus, dans Revue d’histoire littéraire de la France, année 67 (1967), n. 4, p. 726-743.

Extrait de l’article

On n’ignore pas les amitiés et les protections qui ont permis à Racine, à partir de 1692, de parcourir une carrière de plus en plus brillante à la Cour. Toutefois la principale source d’information dont nous disposons dans ce domaine est la Correspondance de Racine avec Boileau, et aussi avec son fils aîné Jean-Baptiste. C’est dire que l’éclairage des faits n’est guère varié, et le Gentilhomme Ordinaire fait toujours son métier de courtisan sous les yeux de son ami Boileau, historiographe comme lui, ou de Jean-Baptiste, employé à partir de 1696 dans les bureaux de M. de Torcy, secrétaire d’Etat aux Affaires Etrangères, puis attaché à l’ambassade de La Haye à partir de janvier 1698. Mais, à quelques heureuses exceptions près, il ne subsiste aucun témoignage direct de l’attitude qu’ont à son égard les ministres ou les courtisans qu’il rencontre journellement à Versailles. Nous ne possédons pas, à lui adressée ou le concernant, une seule ligne de Torcy ni de Pontchartrain, du maréchal de Luxembourg ni du maréchal de Noailles, du chirurgien Félix ni même du marquis de Cavoie. C’est donc une bonne fortune de découvrir dans la correspondance diplomatique de Bonrepaus, ambassadeur à Copenhague, puis à La Haye, outre une longue lettre à Racine, une quinzaine d’indications intéressantes et parfois développées.

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