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Les donateurs de vitraux au XVIe siècle en France : leurs marques et leurs représentations

Martine Vasselin

Martine Vasselin, "Les donateurs de vitraux au XVIe siècle en France :
leurs marques et leurs représentations", dans Rives nord-méditerranéennes, n° 6, année 2000.

Extrait de l’article

L’abondance extrême des exemples, leur caractère souvent fastueux et prestigieux, les enjeux de pouvoir manifestes qu’on détecte aisément à travers leur approche rendent d’autant plus surprenant le fait qu’il n’existe pas de tentative de rassembler et d’analyser comparativement les si nombreuses occurrences de ce motif des portraits de donateurs dans les divers édifices religieux français à l’époque de la Renaissance, époque qui vit leur dernière et plus impressionnante floraison. L’étude en est cependant rendue possible par divers textes anciens, guides et traités, et surtout par le développement des travaux des chercheurs du Corpus vitrearum, et leur mise en fiche précise, verrière par verrière, des scènes et des motifs figuratifs, des armoiries, chiffres et inscriptions, ainsi que par la critique d’authenticité exercée à propos des remaniements, compléments, réfections, déplacements et mélanges des vitraux qui sont survenus au cours du temps.

En dehors de quelques réflexions quantitatives sur les donateurs de vitraux en Champagne, qui n’indiquent pas la proportion des représentations des donateurs et ne considèrent que l’aspect proprement financier et légal de ces donations, sans donner de précisions, on se trouve donc confrontés à une multitude de données éparses, essentiellement descriptives, édifice par édifice et région par région, données circonspectes qui montrent souvent à quel point les apparences actuelles peuvent être trompeuses en ce domaine où des objets apparemment liés intimement à des architectures ont pu être déplacés au fil des siècles, d’un édifice à un autre ou d’une partie de cet édifice à une autre, à quel point des visages que l’on croirait authentiques ont pu être refaits au XIXe siècle par des restaurateurs ne possédant nullement nos scrupules historiques, des armoiries refaites voire substituées, des silhouettes réinsérées dans des compositions religieuses hétéroclites.

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