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Le rapport de clientèle : du phénomène social à l’analyse politique

Jean-François Médard

Jean-François Médard. Le rapport de clientèle : du phénomène social à l’analyse politique, Revue française de science politique, 1976, n° 1, p. 103-131.

Extrait de l’article

Les phénomènes de dépendance personnelle, et plus précisément le rapport de clientèle, ou de patronage — c’est-à-dire un rapport de dépendance personnelle non lié à la parenté qui repose sur un échange réciproque de faveurs entre deux personnes, le patron et le client qui contrôlent des ressources inégales — sont connus et étudiés depuis fort longtemps notamment par les historiens et les ethnologues.

Mais ce n’est que depuis peu de temps, qu’est apparu, chez ces derniers d’abord et plus récemment chez les politistes, le souci d’une réflexion d’ensemble. Le renouveau d’intérêt pour une approche compa­rative, lié à la curiosité croissante pour les nouvelles sociétés politiques qui se sont multipliées avec la décolonisation, y est pour beaucoup.

Ces phénomènes ont été repérés dans des sociétés extrêmement nom­breuses et, de plus, très variées. Dans certaines sociétés, leur importance est décisive pour comprendre le fonctionnement du système social. Dans d’autres, dans les sociétés modernes en particulier, leur prise en considération peut apporter un éclairage nouveau, ou permettre d’attirer l’attention sur des phénomènes négligés.

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