Accueil / Actualités / Parutions / François Ier et l’espace politique italien : (...)

François Ier et l’espace politique italien : états, domaines et territoires

Juan Carlos D'Amico, Jean-Louis Fournel (éd.)

D’Amico Juan Carlos, Fournel Jean-Louis (éd.), François Ier et l’espace politique italien : états, domaines et territoires, De Boccard, 2019, 33 €.

Ce volume rassemble une série de contributions qui ont en commun d’aborder un vieux sujet – le tropisme italien de François I er – d’une façon originale, dans la mesure où y sont discutées les formes que prirent les relations entre Royaume de France et péninsule italienne à partir d’une perspective italienne. Ce qui est au cœur de l’analyse, ce sont donc moins ici les ambitions du souverain français que la nécessaire adaptation de celles-ci à une réalité italienne complexe et polymorphe. Il s’agit de rendre compte de l’entrelacs de situations juridiques et territoriales aussi diverses qu’anciennes, bouleversées, qui plus est, par des guerres incessantes qui leur confèrent une certaine fragilité. Les guerres modernes, marquées par une intensité, une rapidité et une violence inédites, frappent les contemporains et les obligent à repenser les relations entre petites et grandes puissances au nom des rapports de forces, chacune ayant sa place dans un équilibre international chancelant où la péninsule italienne est alors le premier champ clos de la rivalité entre Valois et Habsbourg. Tour à tour, la Lombardie, la Vénétie, la Savoie, la Ligurie, la Toscane, le Duché d’Urbino, les États de l’Église, le Royaume de Naples comme celui de Sicile deviennent ainsi autant de cas permettant de rendre compte de l’incessante adaptation d’une politique française qui doit évoluer au rythme des défaites militaires successives de l’armée royale. En définitive, c’est moins l’expulsion des Français d’Italie et le renoncement à leurs prétentions outremonts qui sont le sujet de ce livre collectif que la capacité toujours renouvelée du Roi à inventer une nouvelle forme de « politique italienne », au gré de la changeante « qualité des temps » (Machiavel) et de celles des États.