Hauptseite / Aktuelles / Veröffentlichungen / La guerre de Milan. Conquérir, gouverner, (...)

La guerre de Milan. Conquérir, gouverner, résister dans l’Europe de la Renaissance

Séverin Duc

Séverin Duc, La guerre de Milan. Conquérir, gouverner, résister dans l’Europe de la Renaissance, Ceyzérieu, Champ Vallon, 2019.

Comment conquérir puis gouverner une dizaine de cités, des nobles par milliers et près d’un million de sujets ? Comment défendre un tel champ de forces alors qu’il est convoité par des puissances rivales ?
En Lombardie, entre 1515 et 1530, François Ier, Francesco II Sforza et Charles Quint ont buté sur ces deux questions. Les réponses ont été multiples, parfois avisées, bien souvent violentes, rarement en faveur des sujets. Si la guerre de Milan fut longue, indécise et destructrice, c’est que les Lombards opposèrent aux conquérants des défis à la hauteur d’une culture politique millénaire. Pour le vainqueur, le trophée était de taille : une terre sans commune mesure en Europe, une plaine riche et peuplée, à la croisée des chemins de la Méditerranée et des plaines du Nord, par-delà les cols des Alpes et des Apennins ; un des joyaux de la civilisation européenne.
Le lecteur et la lectrice pourront aborder les levées, les manœuvres et les chocs des armées ; le recours à la contrainte et à la force dans le cadre politique ; l’obéissance et l’autonomisation des chefs de guerre ; les âpres négociations du serment et de l’impôt ; les ralliements et les récompenses de certains groupes, maisons nobles, rameaux, clientèles ou individus ; les bannissements des opposants, la confiscation de leurs biens, les chasses aux rebelles et les viols collectifs ; les conjurations, les assassinats, les tumultes et les révoltes et les contre-insurrections ; les pratiques des puissances extérieures pour les susciter ou les capter ou encore leur travail diplomatique pour former des ligues dirigées contre le maître de Milan.
Plus le temps passe, plus la Lombardie apparaît comme une des pièces incontournables de la formation de l’Europe moderne, c’est-à-dire une Europe de la domination brutale, avant tout, plutôt que de l’administration calme des populations.