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La vérité comme indice dans trois poétiques du premier XVIIe siècle : Jean Vauquelin de La Fresnaye, Pierre de Deimier, Jean Chapelain

Marie-Noëlle Casals

Marie-Noëlle Casals, La vérité comme indice dans trois poétiques du premier XVIIe siècle : Jean Vauquelin de La Fresnaye, Pierre de Deimier, Jean Chapelain, dans XVIIe siècle, n° 210, année 2001/1, p. 19-33.

Extrait de l’article

Pour Aristote, la poésie doit plutôt faire appel aux arguments vraisemblables qu’aux sujets véritables. La poésie se distingue ainsi de la chronique dont le matériau premier demeure la vérité particulière. Pourtant, cette dichotomie ne prend pas en compte les diverses implications du concept de vérité, qui repose certes sur une relation de conformité avec la réalité, mais aussi avec un savoir, des valeurs morales ou spirituelles. Il n’existe donc pas une vérité monolithique et absolue, mais des vérités relatives.

Cette perspective, appliquée à trois ouvrages de théorie poétique, peut éclairer certains aspects du premier XVIIe siècle littéraire. Les textes qu’on a choisis sont de différente nature. L’Art poétique versifié de Vauquelin de La Fresnaye publié en 1605 se compose de trois livres qui, selon leur auteur, imitent et paraphrasent les ouvrages d’Aristote, Horace, Vida et Minturno. Rédigé entre 1574 et 1589, il s’inscrit dans un moment transitoire de la poésie française.

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