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Les mémoires de l’immoralité. De la « mort d’État » à l’époque des Guerres de religion

Michel de Waele

Waele, Michel de, "Les mémoires de l’immoralité. De la « mort d’État » à l’époque des Guerres de religion", Tangence, n° 66, 2001, p. 9-21

Extrait de l’article

Au cours de la période des Guerres de religion, la France vécut un ébranlement profond, alors que la plupart des valeurs sur lesquelles le royaume s’était érigé au fil des siècles furent remises en question par les protagonistes. Les événements forcèrent les Français à s’interroger sur leurs identités personnelle et collective, et à mieux les définir, alors que des explosions de violence permettaient à la communauté de se purger de la souillure et de la « pollution » dont étaient entre autres responsables ceux qui ne partageaient pas la foi du plus grand nombre. Ces violences prirent plusieurs formes : gestes iconoclastes, pillages, massacres, assassinats divers commis par des particuliers ou par des groupes — et la liste pourrait être longue. « La fin justifie les moyens », dit le dicton : il n’empêche qu’il n’était pas facile, aux lendemains des guerres civiles, de vivre avec le souvenir d’actes immoraux commis au nom de la religion ou de l’État. C’est pourquoi l’horreur de certaines situations a incité plusieurs auteurs à réécrire l’histoire, de manière à justifier ce qui semblait injustifiable.

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