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Splendeurs et misères de la ville de Paris dans le Recueil des inscriptions, devises et masquarades de Jodelle

Adeline Lionetto-Hesters

Lionetto-Hesters, Adeline, "Splendeurs et misères de la ville de Paris dans le Recueil des inscriptions, devises et masquarades de Jodelle", Seizième Siècle, n° 9, 2013. Poligraphies, sous la direction de Frank Lestringant. p. 81-93.

Extrait de l’article

Les poètes de cour se sont peu employés à célébrer les villes dans les fêtes auxquelles ils ont été amenés à participer. Dans l’entrée solennelle - le type même de la fête destinée à sublimer et encenser une communauté, un espace et un pouvoir municipaux-ce sont principalement des poètes locaux qui s’illustrent et qui revendiquent leur appartenance à la cité qu’ils exaltent. La cour et la ville seraient ainsi conçues comme deux milieux antagonistes, aux règles, aux codes et au personnel différents.
La capitale du royaume, Paris, semble pourtant faire figure d’exception : les poètes que la plus grande cité du monde chrétien inspire sont en effet des artistes d’envergure nationale, proches du souverain et membres à part entière de sa cour. Du Bellay ou encore Ronsard ont ainsi composé des textes pour des entrées parisiennes, alors qu’ils ne sont pas originaires de cette ville. A l’occasion de ces festivités urbaines, les poètes royaux sont littéralement mis à la disposition des autorités municipales et doivent collaborer à la fois avec les échevins et des artistes employés par la ville de Paris. Ronsard et Dorat doivent par exemple bâtir le programme général des entrées royales de 1571 avec l’échevin Simon Bouquet, qui signera le Bref et sommaire recueil issu de ces fêtes comme le «[s] ien petit labeur». A Paris, la cour et la ville peuvent donc non seulement se rencontrer à l’occasion d’une célébration mais encore travailler ensemble à la réussite d’une fête.

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