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Les Solimène du Bailli de Breteuil

Arnauld Brejon de Lavergnée

Brejon de Lavergnée, Arnauld, Les Solimène du Bailli de Breteuil, dans Revue de l’Art, 1997, N° 115, p. 52-58.

Extrait de l’article

Les grands seigneurs français qui ont résidé à Rome au dix-huitième siècle, le
cardinal d Polianac, le duc de Saint-Aignan, le duc de Choiseul, comte de Stainville, ou le Bailli de Breteuil nous fascinent d’autant plus que leur mode de vie déteignait sur le style de leur collection. Comme l’a écrit Sylvie Yavchitz-Koehler à propos d’un dessin d’Hubert Robert représentant le Salon du Bailli de Breteuil à Rome vers 1763, leurs collections reflètent avant tout l’éclat d’un art de vivre. Ces seigneurs, ambassadeurs ou cardinaux, mènent grand train, mêlant le faste aux préoccupations charitables. La formule qu’emploie le Père Paciaudi à leur égard, dans une lettre au comte de Caylus, est on ne peut plus heureuse : ils veulent avant tout « se faire honneur » ; eux qui ont pour mission d’affirmer la présence de la France, accumulent les œuvres d’art comme des marques de leur statut dans le monde ; œuvres anciennes et modernes sont placées côte à côte dans leurs cabinets ; antiques ou copies d’an­tiques voisinent avec les créations con­temporaines.

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