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La piété et les dévotions de Philippe le Bon, duc de Bourgogne (1419-1467)

Bertrand Schnerb

Schnerb, Bertrand, "La piété et les dévotions de Philippe le Bon, duc de Bourgogne (1419-1467)", dans Comptes-rendus des séances de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 149e année, n° 4, 2005, p. 1319-1344.

Extrait de l’article

Dans sa Déclaration de tous les hauts faits et glorieuses adventures du duc Philippe de Bourgogne, Georges Chastellain a mis en lumière, à plusieurs reprises, certains aspects de la piété de ce prince. Il y a d’abord rappelé sa dévotion à la Terre sainte, manifestée par de nombreux bienfaits :
« [il] édifia, écrit-il, l’église de Nazaret ; en la sainte cité de Hierusalem et en la Terre Sainte fit de moult beaux bénéfices ».
Il a insisté, aussi, sur le soutien sans faille que le duc apporta à la papauté :
« [...] Adheroit tousjours au Saint Siège de Rome, et quelque tribulation qu’au pape pouvoit courir sus, tousjours il maintint sa querelle ; pour nulle ennemisté, ne faveur oncques il n’en fleschit l’œil ; ne pour concile, ne pour roy, ne pour cardinal, ne pour frère, ne pour parent, oncques ne se trouva desmu ; maintint luy seul en son estât Eugène ; tous les autres papes après avoit comme pères ; le béatifièrent par paroles et le glorifièrent par œuvres ; le recommandoient champion de l’Eglise et l’escu du Saint Siège ».
Le chroniqueur a fait aussi allusion à la piété quotidienne du prince :
« [...] servoit Dieu et le craignoit ; fort dévot a Nostre Dame ; observoit jeusnes ordinaires, donnoit grandes aumosnes, et en secret ».

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