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Froissart et Beauneveu

Pierre Pradel

Pradel, Pierre, "Froissart et Beauneveu", dans Journal des savants, 1960, n° 1, p. 6-11.

Extrait de l’article

La place tenue par le jeu des relations personnelles, amitiés, recommandations, dans la vie des artistes, et partant, dans le mouvement de l’art, prit une grande importance durant les deux derniers siècles de la période gothique où les entreprises somptuaires, après l’ère des cathédrales et avant la primauté du mécénat royal, furent l’apanage presque exclusif de quelques chefs de la société féodale finissante.
C’est à l’aide des alliances, des rencontres, des communautés d’intérêt entre les grandes maisons, que l’on parvient à expliquer les courbes d’existence souvent capricieuses des artistes, jalonnées par plusieurs foyers d’art.
La destinée des architectes, peintres et sculpteurs n’était pas différente de celle des poètes ou chroniqueurs passant de patronage en patronage.
Mais les écrivains nous ont informés eux-mêmes. Pour les artistes, il faut que nous retrouvions le fil conducteur, à moins qu’un écrivain ne nous mette sur la voie, ce qui est arrivé une fois, à notre connaissance, en nous permettant de plus, d’associer dans une même aventure, deux noms illustres du XIVe siècle : celui de Froissart et celui du peintre-sculpteur André Beauneveu, pivot de l’art septentrional du XIVe siècle.

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