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5 janv. 2014, Poitiers : Quatrièmes journées d’études héraldiques. Peintres et artistes héraldistes au Moyen Âge

Journées co-organisées par le programme Héraldique, emblématique et signes d’identité au Moyen Âge (Laurent Hablot, CESCM, université de Poitiers) et le projet de recherche La performance des armoiries – Die Performanz der Wappen. Zur Entwicklung von Funktion und Bedeutung heraldischer Kommunikation in der spätmittelalterlichen Kultur, Dilthey-Fellowship de la Fondation Volkswagen (Torsten Hiltmann, Historisches Seminar, université de Münster).

La question du rôle des artistes dans la production d’images héraldiques au Moyen Âge semble avoir été longtemps négligée. Il est pourtant aujourd’hui connu que les plus grands pinceaux et les plus grands ciseaux ont été sollicités pour ce type de réalisations, chargées plus que d’autres de la représentation publique du prince.

De grands noms de l’histoire de l’art comme Jean Malouel, les Limbourg, Broederlam, Donatello, Pisanello, Barthelemy d’Eyck, Fouquet, Bourdichon, Dürer, Cranach et tant d’autres encore ont laissé d’importants témoignages iconographiques ou comptables de leurs interventions héraldiques ou emblématiques. Mais à leurs côtés, une foule d’artistes ou d’exécutants moins connus ont été les auteurs, souvent talentueux, de notre patrimoine héraldique médiéval conservé ou de celui mentionné dans nos sources.

Argumentaire

De nombreuses questions demeurent pourtant. Quelle est la formation de ces artistes, leur culture héraldique, leur degré d’intervention dans la conception des figurations héraldiques et des emblèmes, leur rapport au prince ? Quelles sont leurs sources, depuis des blasonnements jusqu’à des prototypes en circulation, quelle liberté entretiennent-ils par rapport aux canons du genre ? Quels sont leurs commanditaires, les supports de leur production, le coût des commandes ? Quel rôle jouent-ils en fait dans l’évolution du système héraldique à la fin du Moyen Âge ? Dans quelle mesure l’appropriation du motif héraldique par les artistes a-t-il encouragé le développement de ce système de signes comme outil de la communication politique, symbolique, de prestige ? Quel regard l’histoire de l’art a-t-elle porté sur cette production ? Peut-on penser les hérauts capables de figurations de cette qualité, au prix de quelle formation technique ? Quelle est la valeur héraldique de cette production artistique, son niveau de fiabilité par rapport à d’autres types de sources ? Comment l’historien doit-il comprendre la composition de décors héraldiques comme les fresques héraldiques, les armoriaux ou l’illustration de lettres d’armoiries ?

Modalités de participation
Les communications pourront être présentées en anglais ou en français.
Réponses souhaitées avant le 5 janvier 2014 avec un court résumé du propos (laurent.hablot chez univ-poitiers.fr)