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James mestre n’ema tant servyteur que je vous ayme » : quelques lettres autographes inédites du roi Henri II au connétable Anne de Montmorency, relatives à la bataille de Saint-Quentin et à la captivité du connétable (été 1557- hiver 1558)

Chloé Pardanaud

Pardanaud, Chloé, "James mestre n’ema tant servyteur que je vous ayme » : quelques lettres autographes inédites du roi Henri II au connétable Anne de Montmorency, relatives à la bataille de Saint-Quentin et à la captivité du connétable (été 1557- hiver 1558)", dans Réforme, Humanisme, Renaissance, n° 63, 2006, p, 111-131

Extrait de l’article

La grande amitié qui, tout au long de son règne, unit le roi Henri II au connétable de Montmorency est bien connue. Elle commence pendant les campagnes de Picardie et du Piémont (1537-1538), que les deux hommes mènent ensemble. Henri, alors dauphin, est un tout jeune homme de dix-neuf ans, tandis qu’Anne est âgé de quarante-cinq ans. Dès cette époque là, cette amitié se double de l’amour de Diane de Poitiers, également plus âgée de vingt ans que le futur roi, et dont on connaît l’influence décisive. Lorsque Henri II monte sur le trône, en 1547, il commence par rappeler au pouvoir Montmorency, disgracié par François Ier, et il le nomme chef de son conseil, grand-maître et connétable. Ces responsabilités immenses ne sont pas les seuls témoignages de sa confiance et de son amitié : on en trouve également de nombreuses traces dans les lettres adressées à celui qu’il appelait son « compère », en particulier au cours de la période de captivité de ce dernier, après la bataille de Saint-Quentin.

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