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La structure du Roman des Dames (1630) de Gilbert Saulnier, sieur du Verdier

Patrick Imbert

Patrick Imbert, "La structure du Roman des Dames (1630) de Gilbert Saulnier, sieur du Verdier ", Baroque [En ligne], 6, 1973

Extrait de l’article

Durant la première moitié du XVIIe siècle le roman a été tenu en petite estime, même s’il s’adressait à un public nombreux et distingué. Il est vrai que les romanciers donnaient trop facilement prise à des jugements qui maintenaient le genre dans une position inférieure par rapport à la tragédie ou à l’épopée dont la noblesse était incontestée.
Eux-mêmes ne considéraient leur production que comme un divertissement. Ils rédigeaient rapidement et quelquefois bâclaient leurs ouvrages ; souvent ils ne les signaient que de leurs initiales et s’excusaient dans les préfaces des fautes d’impression, ce qui soulignait qu’ils ne prenaient pas la peine de les corriger ; enfin ils annonçaient parfois une suite qui jamais ne voyait le jour.

À cette époque les auteurs puisent à différentes sources. Ils s’inspirent des romans grecs comme Les éthiopiques d’Héliodore, des romans courtois, des épopées médiévales. La Diane de Montemayor, La Jerusalem délivrée du Tasse, L’Amadis de Gaule sont largement mis à contribution. Mais l’Astrée publié entre 1607 et 1627 par Honoré d’Urfé, qui a lui-même puisé à certaines de ces sources, a eu une influence essentielle sur les romans qui ont paru par la suite. Son influence est en partie négative, car on s’est vite rendu compte qu’il était impossible de faire mieux qu’Honoré d’Urfé dans le genre pastoral. Celui-ci s’éteindra peu à peu. Quelques auteurs écriront encore des bergeries mais pilleront littéralement La Diane de Montemayor et surtout l’Astrée.

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