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Postérité de L’Astrée dans la poésie française du XVIIe siècle

Alain Génétiot

Génétiot, Alain, "Postérité de L’Astrée dans la poésie française du XVIIe siècle", Cahiers de l’Association internationale des études francaises, 2008, n° 60, p. 169-187.

Extrait de l’article

Rien de plus naturel que d’examiner quelle a été la postérité de L’Astrée dans la poésie lyrique puisque le genre du roman pastoral, repris de l’Arcadie de Sannazaro, suppose l’enchâssement de poèmes — églogues et élégies — dans une intrigue romanesque. Mais si, de l’avis même des contemporains, à commencer par Malherbe, ces poèmes sont moins réussis que la prose, le rapport du roman à la poésie lyrique reste légitime puisque c’est l’intrigue elle-même qui s’inspire des situations topiques de l’idylle antique, comme le remarquera l’abbé Genest :

il [ Urfé] l’a renouvellée, […] dans sa merveilleuse Astrée. il pouvoit connoistre sans doute l’ouvrage du Sophiste Longus, qui le premier avoit donné un Roman pastoral. il y avoit parmi nos vieux Autheurs un petit Roman en prose, appellé les bergeries de Juliette. Mais on voit bien que la veritable source vient de plus haut. Qui auroit dit que les eglogues de Virgile, & les idylles de theocrite, comme un petit gland qui produit un grand Chesne, deussent produire des ouvrages de plusieurs Volumes ?

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