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Éduquer le petit enfant au XVIe siècle : premiers pas vers l’individu idéal selon J. L. Vives et P. de Luján

Cécile Codet

Cécile Codet, "Éduquer le petit enfant au XVIe siècle : premiers pas vers l’individu idéal selon J. L. Vives et P. de Luján", Histoire culturelle de l’Europe, 2, 2017

Extrait de l’article

Dans le sixième des Coloquios matrimoniales (1550), Pedro de Luján écrit :

Muchos filósofos pusieron seis edades de que el hombre nace hasta que el hombre viejo muere, conviene a saber : puericia, infancia, juventud, viril edad, senectud y decrépita edad. La primera que era puericia durará hasta los siete años, la infancia durará hasta los diez y seis años, juventud duraba hasta los treinta, viril edad hasta los cincuenta y cinco, senectud que dura fasta los setenta y ocho, decrépita edad que dura hasta la muerte.

Il démontre ainsi la persistance, au début de l’époque moderne, des distinctions établies dès l’Antiquité pour définir l’évolution physique, psychologique et intellectuelle de l’être humain, du moins dans sa modalité masculine. Or, on le sait, le pallier des sept ans était celui qui marquait le passage à l’âge de raison, celui où un enfant était capable d’intégrer et de mettre peu à peu à profit des contenus théoriques transmis à travers l’enseignement mis en place par des adultes en fonction de son sexe, de son statut social et de son futur destin, les princes et princesses constituant souvent une catégorie d’élèves à part. Fallait-il cependant absolument attendre que l’enfant ait sept ans avant de lui transmettre le moindre savoir ? Faut-il laisser son tendre esprit totalement en jachère jusqu’à cet âge ? C’est la question qui a préoccupé un certain nombre d’humanistes qui, de façon approfondie ou incidente, ont abordé le sujet de l’éducation des jeunes garçons et des jeunes filles.

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