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Les achats du Comte Tessin

Marianne Roland-Michel

Marianne Roland-Michel, "Les achats du Comte Tessin", dans Revue de l’Art, 1987, n° 1, p. 26-28.

Extrait de l’article

Comment un collectionneur avisé, doublé d’un homme politique, inspire les acqui­sitions d’un prince.

En dépit d’un rôle politique de première impor­tance, Carl Gustaf Tessin (1695-1770) est aujourd’hui surtout connu, en France tout au moins, comme un remarquable collectionneur et un conseiller avisé, voire comme intermédiaire, pour les achats d’œuvres d’art effectuées à Paris par les souverains suédois dans les années 1740-1750. Sa formation est exemplaire, puisque son père, Nicodème Tessin dit le Jeune, archi­tecte du château royal de Stockholm, l’envoie en 1714 visiter les capitales artistiques de l’Europe.

Le voyage commence à Paris, où ce tout jeune homme entre en relations avec les artistes en renom, de Gillot à Watteau en passant par Oppenord, Belle, Meusnier ou Christophe. Après un périple en Italie et en Autriche, il revient à Paris en 1718 où il avait fait connaissance de Mariette, et acquis ses premiers dessins, notam­ment des contre-épreuves de Watteau. Il retourne à Paris avec sa jeune épouse en 1727, puis très officielle­ment de 1739 à 1742. S’il n’a pas le titre d’ambassa­deur, il en assume les fonctions, chargé de mener des négociations politiques délicates, ce dont il s’acquitte avec succès. Mais ces trois années seront également occupées par sa passion de collectionneur et son inté­rêt pour tout ce qui se fait à Paris.

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