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L’académie nobiliaire en tant qu’outil de dissuasion du duel : les projets pédagogiques de Menou de Charnizay (1615) et de Jean Chenel de la Chappronnaye (1614-1618)

Andrea Bruschi

Bruschi, Andrea. L’académie nobiliaire en tant qu’outil de dissuasion du duel : les projets pédagogiques de Menou de Charnizay (1615) et de Jean Chenel de la Chappronnaye (1614-1618), Réforme, Humanisme, Renaissance, n° 76, 2013, p. 133-141.

Extrait de l’article

1. Académies nobiliaires, enseignement de l’escrime, pratique du duel

La fin du XVIe siècle marque, dans différentes aires européennes, un important changement du statut de l’escrime en tant que matière d’enseignement : comme Sydney Anglo l’a récemment démontré par une fine analyse de sources iconographiques représentant les salles d’armes, l’entraînement à cette discipline cesse d’être perçu comme un acte violent et dégradant pour être accepté en tant que complément du curriculum d’études, en particulier des élites. En France, l’introduction officielle d’un tel exercice au sein des instituts traditionnels se produit au début du XVIIe siècle, lorsque des maîtres d’armes sont chargés de transmettre les principes de leur art dans de spéciaux pensionnats nobiliaires rattachés à certains collèges jésuites, tels que celui de La Flèche et, dans la capitale, celui de Clermont (ensuite Louis Le Grand). Mais c’est sans doute dans les bien plus nombreuses académies pour gentilshommes que, dès les années 1590, la pédagogie de l’escrime trouve pour la première fois sa place dans un contexte institutionnel et pluridisciplinaire.

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