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Base de données "Le monde médical à la cour de France"

Héroard, Jean (155.-1628)
Naissance1550 ou 1551
- LieuMontpellier
Décès08/02/1628
- LieuAytré, au siège de La Rochelle
Famille
PèreHéroard, Michel, chirurgien à Montpellier.
MèreFarges, Catherine de(fille de Jacques de Farges, apothicaire, et de Ysabeau Gleyse, mariée avec Michel Héroard vers 1550.
Mariage(s)Du Val, Anne (de Tours ?). Mariage le 22 janvier 1602.
Enfants1. Héroard, François
ObservationsDe famille protestante. Jean Héroard était le fils ainé. Trois de ses sœurs moururent jeunes. Une sœur ainée, Marguerite, épousa Pierre Courtaud, capitaine de santé à Montpellier, dont le fils Simon deviendra professeur de médecine à l’université de Montpellier en 1620, et sera le prétexte de la polémique entre les médecins de l’Université de Paris et ceux de Montpellier. Trois autres sœurs sont connues, Judith, née en 1562, Jehanne en 1563, Esther en 1566. Son oncle Eustache Héroard, chirurgien, eut un fils Gilbert, qui enseigna à l’université de Montpellier (cité par Félix Platter). Jean Héroard prit le titre de seigneur de Vaugrigneuse à la mort de son beau-père. Sur la famille de Farges, protestants militants réfugiés en Angleterre, voir http://collections.geneanet.org/livres/resultat_livre.php?rech=de
Vie et oeuvre
SpécialisationMédecin
FormationImmatriculé à l’Ecole de Médecine de Montpellier le 17 août 1571, il choisit Laurent Joubert pour patron ; il reçut le doctorat en 1575.
Biographie abrégéeAprès ses études à Montpellier, il se rendit à Paris où il retrouva Jacques Guillemeau qui le présenta à Ambroise Paré. Il aurait obtenu ainsi une place de « médecin de cheval » à la cour de Charles IX, comme il le dit dans la Préface de son Hippostologie. Charles IX mourut en 1574, il est donc peu probable qu'Héroard fût un de ses médecins par quartiers avant son doctorat. Mais il fut médecin par quartier auprès d’Henri III et le resta jusqu'à la mort de ce dernier en août 1589(il signa le rapport d’autopsie du roi). Sous Henri IV, grâce à la protection du duc de Bellegarde, il obtint la place de premier médecin du Dauphin le 15 septembre 1601 et présida à la naissance de ce dernier le 27 septembre 1601 ; quand Louis succéda à son père, il le nomma premier médecin du roi, avec 3000 livres de gages. Malgré l’hostilité de certains courtisans et médecins (Charles Guillemeau entre autres), Héroard resta auprès du roi au cours de ses déplacements et dans les guerres. Il tenta d'établir une superintendance sur l'exercice de la médecine et de la pharmacie, mais échoua devant le doyen Claude Charles. La surintendance des eaux minérales du royaume ayant été confiée par Henri IV au premier médecin du roi, il hérita de cette fonction à l'avènement de Louis XIII. Il soutint Guy de la Brosse (1586- 1641), médecin ordinaire du roi et botaniste qui travaillait depuis 1515 environ à un projet de création d'un Jardin royal pour la culture des plantes médicinales à Paris. Le 8 juillet 1626, un décret du roi en confia la surintendance au premier médecin ; Héroard exerça cette fonction jusqu'à sa mort en février 1628et fut remplacé par Charles Bouvard.
Il a tenu un journal quotidien de la santé de Louis enfant et adolescent, resté à l’état manuscrit jusqu’au XIXe siècle.
Offices et dignitésMédecin par quartier de Charles IX, médecin de Henri III, premier médecin du Dauphin, puis de Louis XIII. Seigneur de Vaugrigneuse et de Launay. Conseiller, notaire, secrétaire et premier médecin du Roi.
Maisons intégréesCharles IX, Henri III, Henri IV, Louis XIII.
Œuvres- L’hippostologie c'est-à-dire Discours des os du cheval, Paris, Patisson, 1599.

- Journal de l’enfance et de la jeunesse de Louis XIII [première édition d’extraits à Paris, chez Didot, 2 vol., 1868 et [extraits], et éd. Foisil, Paris : Fayard, 3 vol., 1989].

On lui attribue aussi la première inscription en latin placée sur la tombe de Ronsard (Saint-Cosme) ; il serait l’auteur de la Relation de la mort des duc et cardinal de Guise, généralement attribuée à Marc Miron.
Observations.
Bibliographie et sources
Sélection bibliographique- Dulieu, L., La médecine à Montpellier. II. La Renaissance, Avignon, Presses universelles, 1979, p. 389.

- Dulieu, L., La médecine à Montpellier. III, 1, Avignon, Presses universelles, 1983, p. 190, 611.

- Dulieu, L., La médecine à Montpellier. III. 2, Avignon, Presses universelles, 1986.

- Le Paulmier, Ambroise Paré, Paris, Perrin, 1887, p.305 n. 2.

- Gouron, M. , Matricule de l’Université de Médecine de Montpellier, Genève, Droz, 1957, p. 172.

- Arch. Nat. Y 152 f° 411 (Seigneur de Vaugrigneuse et de Launay conseiller, notaire et secretaire du Roy et son premier médecin), Arch. Y 156 folio 106 (1615 : Conseiller de sa majesté en ses conseils destat et privé et son premier médecin), Y 159 f° 294 (1618 : Seigneur de Vaugrigneuse conseiller du Roy en ses conseils d'Etat et privé et de son 1er médecin), Y 163 f°410v (1623 : Seigneur de Vaugrigneuse conseiller du roy en son conseil et Estat et premier medecin de S.M )
Ressources électroniques- BIUM : fichier Laborde  : http://web2.bium.univ-paris5.fr/bio/htm.

- Eloy, Dictionnaire historique, "Héroard", Mons, H. Hoyois, 1778. http://www.bium.univ-paris5.fr/histmed/medica/page?146144x02&p=513
Notice
Auteur de la noticeJacqueline Vons
Date mise en ligne0000-00-00 00:00:00
Comment citer cette noticeJacqueline Vons, "Héroard, Jean (155.-1628)", dans : Le Monde médical à la cour de France. Base de données publiée en ligne sur Cour de France.fr (http://cour-de-france.fr/rubrique437.html).
N° dictionnaire36