Base de données "Le monde médical à la cour de France"
Marescot, Michel (1539- 1605) | |
Naissance | 10/07/1539 |
- Lieu | Vimoutiers (Lisieux) |
Décès | 20/10/1605 |
- Lieu | Paris |
Famille | |
Père | Marescot, Guillaume ( ?-156.), négociant à Vimoutiers. Partage le 18/02/1567 à Vimoutiers. |
Mère | Hanneval, Pierrette d’ |
Mariage(s) | Vaudor, Jeanne ( ?- 30/01/1600), veuve de Jean Duchon, docteur en médecine, fille de Nicolas Vaudor, essayeur de la monnaie, et de Geneviève Huvé (qui épousa ensuite Guillaume Robineau, docteur en médecine). Mariage vers 1570. |
Enfants | 1. Marescot, Guillaume (vers 1567-1643) ; 2. Marescot, Geneviève, mariée en 1586 avec Simon Piètre le Jeune, docteur régent ; 3. Marescot, Michel (1573-1606), conseiller au Parlement de Rouen, maître des requêtes ; 4. Marescot, Philippe, dit "de St Blaise" (1581-1640), chanoine de Lisieux en 1597, avocat en 1600, commissaire de la marine en 1614, secrétaire d’ambassade à Rome de 1626 à 1628, attaché d’ambassade à Vienne en 1630-31, secrétaire du gouverneur de Provence de 1638 à 1640 ; 5. Marescot, Marie, mariée en 1604 avec Julien Ferrand, trésorier des guerres et secrétaire de la chambre du roi ; 6. Marescot, Germain (1589-après 1653), secrétaire du roi, trésorier de France ; 7. Marescot, Françoise ( ?- 1598), novice ; 8. Marescot, Jean ( ?- 160.). |
Observations | Famille des Marescotti, originaire d’Italie (Bologne). |
Vie et oeuvre | |
Spécialisation | Médecin. |
Formation | Maîtrise ès arts. Bachelier de la Faculté de Médecine de Paris en 1564, licencié en 1566, docteur le 17 octobre 1566. |
Biographie abrégée | Orphelin de bonne heure, Michel Marescot fut envoyé par son frère Guillaume, son tuteur, à Paris. Après une maîtrise ès arts obtenue en 1557, il enseigna la philosophie au Collège de Thou et eut le futur de Thou pour élève. Il suivit les cours de Jacques Dubois avant de prendre ses grades à la Faculté de Médecine. Il fut élu recteur de l’Université de Paris le 16 décembre 1564 ; pendant ce rectorat, l’assemblée de l’université fut réunie, et conseillée par Marescot, Ramus et Charpentier, donna une fin de non-recevoir à une demande d’incorporation présentée par les Jésuites. Après son doctorat, il présida plusieurs thèses et démonstrations anatomiques, et donna des cours aux chirurgiens. En 1588, il fut élu doyen de la Faculté de Médecine. Nommé médecin ordinaire du roi Henri IV en 1595, puis premier médecin, il reçut des lettres de noblesse en mars 1596, enregistrées en avril 1597 et confirmées en février 1603. Jacques-Albert Hazon rapporte plaisamment que le roi, de santé robuste, n’avait guère besoin de médecin à temps plein, mais qu’il utilisait Marescot pour être tenu informé des événements et du climat à Paris : « Un Médecin qui paroît occupé de sa profession, et qui va d’un endroit à un autre pour maladie, n’est guere suspect ». Effectivement, le nom de Marescot est lié à deux affaires d’importance où le Parlement et l’Eglise tinrent la partie. Le 22 mai 1579, il fit partie des cinq médecins désignés par la Faculté de Médecine de Paris pour examiner et juger la doctrine professée par Roch le Baillif, accusé d’empirisme, lors du procès que la Faculté lui intenta. En 1599, le cardinal de Gondi, évêque de Paris, le chargea de la visite de Marthe Brossier de Romorantin, qui se prétendait possédée du démon. Deux examens eurent lieu à l’abbaye de Sainte-Geneviève les 30 mars et 1er avril, en public, en présence de docteurs en théologie et de docteurs régents de la Faculté de Médecine de Paris (Jean Duret, Jean Riolan fils, Jean Hautin) ; Marescot contraignit la « sorcière » à cesser de gesticuler et conclut à une simulation, contre l’avis des Ligueurs et des exorcistes. Le Parlement prononça qu’elle devair rester « enfermée dans sa maison », évitant ainsi de la condamner comme sorcière. Sur la demande expresse du roi, Marescot publia en juillet 1599 un opuscule justifiant la décision du Parlement, auquel Bérulle répliqua par son Traité des énergumènes. Sa fortune mobilière était constituée, comme celle de beaucoup d’autres médecins riches, d’achats de rentes, dont il n’obtenait pas toujours le remboursement (Françoise Lehoux mentionne divers procès qu’il intenta à cet effet). Souffrant de la goutte, il s’alita en octobre 2005 et mourut le 20 du mois. Il fut inhumé dans l’église de Saint-Méry, sa paroisse. |
Offices et dignités | Premier médecin du roi, recteur de l’Université, doyen de la Faculté de Médecine, écuyer. |
Maisons intégrées | Henri IV. |
Œuvres | - Disputatio de ideis et universis, ex Platonis et Aristotelis sententia, in qua refellitur error de communibus naturis, autore Michaele Marescotio, Paris, 1563 ; - Traicté de la marque des Possédez et la preuve de la véritable possession des religieuses de Louviers, par P. M. Esc. D. en M. Rouen : Osmont, 1644 [probablement écrit par son gendre Simon Piètre le jeune] ; - Discours véritable sur le faict de Marthe Brossier de Romorantin, prétendue démoniaque [Michel Marescot], Paris : Mamert Patisson imprimeur ordinaire du Roy, 1599. |
Observations | |
Bibliographie et sources | |
Sélection bibliographique | - Hazon, Paul, Notice des hommes les plus célèbres de la Faculté de Médecine, Paris : B. Morin, 1778, p. 66-70 ; - Le Paulmier C. S., Ambroise Paré, Paris : Perrin, 1887, p. 99 n 4 ; - Kahn, Didier, Alchimie et paracelsisme en France, Genève : Droz, 2007, p. 292- 297 ; - Lehoux, Françoise, Le cadre de vie des médecins parisiens aux XVIe et XVIIe siècles, Paris : A. et J. Picard, 1976, p 64, 76, 321- 322, 338, 433-434 ; - Dekoninck, Ralph, Desmulliez, Janine, Watthée-Delmotte, Myriam, Controverses et polémiques religieuses, Paris : L’Harmattan, 2007, p. 105 ; - Henri de Frondeville, Alexandre Bigot Monville (baron de), Les Conseillers du Parlement de Normandie sous Henri IV et sous Louis XIII , Société de l'Histoire de Normandie, Rouen, 1964, p. 275. |
Ressources électroniques | - Du Bois, Louis (1773-1855), Des possédées en Normandie et principalement de celles du couvent des franciscaines de Louviers, 1843, http://www.bmlisieux.com/normandie/dubois23.htm; - http://www.cg78.fr/archives/thoiry/nav/00_MarescotTableau.pdf ; - http://www.cg78.fr/archives/thoiry/inventaire/notices/serie07; - http://www.cg78.fr/archives/thoiry/chateau/notices/ma3.htm; - http://www.cg78.fr/archives/thoiry/nav/images/inventaire/S7C.pdf [Affaire Marthe Brossier 1598-99: P.V. d' exorcismes, visites de Marthe Brossier par Marescot et Riolan. Considérations sur le diable, textes latins et français ; Traité des énergumènes et Discours sur la possession de Marthe Brossier (Troyes, 1599) ; Réponse au traité des énergumènes [Lettre de Henry IV du 31 mai 1599]. - Chaunu, Pierre, «La fin des sorciers au XVIIe siècle», dans Annales. Histoire, Sciences Sociales, 1969, volume 24, n° 4, p. 895-911, http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ahess_0395-2649_1969_num_24_6_422194 |
Notice | |
Auteur de la notice | Jacqueline Vons |
Date mise en ligne | 2009-11-07 12:00:42 |
Comment citer cette notice | Jacqueline Vons, « Marescot, Michel (1539- 1605) », dans : Le Monde médical à la cour de France. Base de données biographique publiée en ligne sur Cour de France.fr (http://cour-de-france.fr/rubrique437.html). |
N° dictionnaire | 53 |