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Base de données "Le monde médical à la cour de France"

Chartier, Jean (1610-1662)
Naissance1610
- LieuParis
Décès1662
- Lieu
Famille
PèreChartier, René (1572- 1654).
MèreBoursier, Françoise ( ?-1631)
Mariage(s)
Enfants
Observations
Vie et oeuvre
SpécialisationMédecin.
FormationDocteur en droit puis études à la Faculté de Médecine de Paris : docteur le 11 octobre 1634, docteur-régent en 1638.
Thèses : An membrana to aistheterion ? (1634),
An melancholicis oculi nigri? (1634,
An simpliciter fractorum et luxatorum ossium curatio sola synthesis (1637).
Biographie abrégéeDocteur en droit, Jean commença par être prieur du couvent de Saint Étienne des Monnais en Anjou ; il céda cette charge à son frère René le 22 octobre 1631 contre 400 livres de rentes, avant de prendre ses grades à la faculté de médecine de Paris. Le 9 avril 1635, son père, René Chartier, lui obtint la survivance de la charge de médecin du roi par quartiers moyennant le paiement d’une somme de 12000 livres tournois. La résignation eut lieu le 13 avril 1639 (mais René Chartier garda son titre jusqu’à sa mort, selon l’usage). En 1643, Jacques Cousinot, nommé premier médecin du roi, se démit de sa chaire de chirurgie au Collège royal en sa faveur. Jean Chartier se lia avec Eusèbe Renaudot, un des fils de Théophraste, et prit position en faveur des remèdes antimoniaux. En 1651, il publia chez J. de Senlecque un traité qui devait provoquer la colère de Faculté de Médecine de Paris, La science du plomb sacré des sages ou de l'antimoine, où sont décrites ses rares et particulières vertus, puissances et qualitez. Prenant prétexte que le livre n’avait pas été approuvé par la Faculté, Guy Patin, alors doyen de cette Faculté, fit nommer une commission de trois censeurs, Jean Riolan, René Moreau et Jean Merlet, chargés d’examiner le livre ; le 28 août 1651 Patin fit radier Jean Chartier de la liste des docteurs-régents. En même temps, Merlet, soutenu par la Faculté, demandait au Parlement de revenir sur l’autorisation de médicaments antimoniaux. Jean Chartier, soutenu par François Vautier, premier médecin du roi, et François Guénaut, un médecin parisien réputé, intenta un procès à la Faculté et obtint du Parlement de Paris la réimpression du Codex medicamentarius sans changement. Le 26 mars 1652, soixante-et-un docteurs-régents de la faculté de Paris Paris, soit environ la moitié du nombre total, signaient une reconnaissance officielle des vertus thérapeutiques de l’antimoine ; parmi les signataires : Jean Chartier, René Chartier, François Guénaud, Mauvillain, Martin Akakia, Léger, Le Vignon, Eusèbe et Isaac Renaudot, Daniel Arbinet, Landrieux. Le procès, retardé par les affaires de la Fronde, n’eut lieu qu’en juillet 1653. Appelé à justifier le décret d’exclusion pris deux ans auparavant, Patin plaida, mais fut condamné à payer les deux tiers des dépens. L’antimoine resta inscrit au Codex et Jean Chartier fut réintégré comme Docteur de la Faculté de Paris.
Offices et dignitésMédecin du roi par quartier, professeur au Collège Royal.
Maisons intégréesLouis XIII, Louis XIV.
Œuvres- Traité des fièvres, traduction en français du traité de Palladius, De febribus concisa synopsis, Paris : Jacques de Senlecque, 1646 ;
-La science du plomb sacré des sages ou de l'antimoine, où sont décrites ses rares et particulières vertus, puissances et qualitez, Paris, Jacques de Senlecque, 1651.
Observations
Bibliographie et sources
Sélection bibliographiqueLehoux, Françoise, Le cadre de vie des médecins parisiens aux XVIe et XVIIe siècles, Paris : A. et J. Picard, 1976 ;
- Commentarii , XIII, MS BIUM, f°s 459- 461,; Patin, Guy, Lettres, éd. L. Jestaz, Paris : Champion, 2006, p. 841 et 859;
-Goujet Claude-Pierre,Mémoire historique et littéraire sur le Collège Royal de France, Genève : Slatkine reprints, 1971, p. 334 [confusion avec Philippe Chartier].
Ressources électroniques
Notice
Auteur de la noticeJacqueline Vons
Date mise en ligne2010-12-26 19:59:52
Comment citer cette noticeJacqueline Vons, « Chartier, Jean (1610-1662) », dans : Le Monde médical à la cour de France. Base de données biographique publiée en ligne sur Cour de France.fr (http://cour-de-france.fr/rubrique437.html)
N° dictionnaire65