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Base de données "Le monde médical à la cour de France"

Vallant, Noël (1632-1685)
Naissance02/08/1632
- LieuBourg-Saint-Andéol (07)
Décès11/07/1685
- LieuParis, Palais du Luxembourg
Famille
PèreVallant, Jean ( ?-1658)
MèreSarasin, Isabelle ( ?-1654)
Mariage(s)
Enfants
ObservationsNoël Vallant était issu d’une famille de marchands. Il resta célibataire jusqu’à sa mort. Il finança la formation et l’établissement de ses neveux et nièces, mais ne leur légua pas sa fortune qui devait servir à l’établissement d’un hôpital dans sa ville d’origine. Aucun de ses descendants indirects (de la première génération, tout au moins) ne fit partie du monde médical.
Vie et oeuvre
SpécialisationMédecin.
FormationMaître ès arts en 1653 au collège des jésuites de Montpellier, Noël Vallant est inscrit au registre des matricules de l’Université de Montpellier le 4 avril de la même année. Il obtient le baccalauréat de médecine en février 1654, la licence en janvier 1655 et enfin le doctorat en médecine le 5 mai 1655.
Biographie abrégéeAprès l’obtention rapide de ses degrés à l’Université de Montpellier, et une formation complémentaire auprès de son maître, Pierre Haguenot, Noël Vallant gagna Paris au début de l’année 1657. Les motifs qui l’y poussèrent sont flous, l’échec d’un projet de mariage est probable. Mais il ne semble pas avoir eu d’objectif professionnel clair à son départ pour la capitale, puisqu’il végète pendant quelques mois, avant d’entrer au service de Madeleine de Souvré, marquise de Sablé, en décembre 1658.
Ses fonctions auprès de la marquise étaient larges et dépassaient la charge de médecin. Il n’allait d’ailleurs être son premier médecin qu’à partir de 1663, à la mort de son prédécesseur d’Hippolyte-Jules Pilet de La Mesnardières. Le médecin, domestique gagé, faisait aussi office de secrétaire et d’intendant.
Grâce à l’appui de sa patronne, Noël Vallant s’intégra à des cercles divers qui furent le fondement d’une trajectoire singulière. L’aristocratie des salons lui fut un réservoir de clientèle aisée, mais c’est avant tout au sein du réseau janséniste et parmi le premier ordre qu’il développa sa pratique. Il soignait, entre autres, Jacques de Souvré, grand prieur de France (à partir de mai 1667), les religieuses de l’Abbaye-aux-Bois, de l’Abbaye de Montmartre, les frères mauristes de Saint-Germain-des-Prés, Blaise Pascal, Madame de La Fayette, Gabrielle de Rochechouart de Mortemart, abbesse de Fontevrault, Anne Geneviève de Bourbon-Condé, duchesse de Longueville.
À la mort de Madeleine de Souvré, le 16 janvier 1678, Noël Vallant ne vit pas la fin de sa carrière. Il était en effet, depuis février 1675, premier médecin d’Élisabeth Marguerite d’Orléans, duchesse de Guise. Son intégration au sein du réseau personnel de sa première patronne lui ouvrit les portes de la famille royale, par un jeu d’intercessions constantes dont la correspondance conservée au département des manuscrits de la BnF, support privilégié, atteste aujourd’hui.
Ces lettres sont une partie de l’immense œuvre de compilation et d’écriture du médecin-secrétaire. Les Portefeuilles du docteur Vallant, quinze registres rassemblant environ quatre mille feuillets, forment des miscellanées extrêmement riches déjà parcourues maintes fois par les savants, mais qui n’ont encore fait l’objet d’aucune étude complète. Noël Vallant tenait aussi des livres de raison dont une partie a été sauvegardée, lui-même en ayant brûlé au moins deux à la mort de Madeleine de Souvré.
Noël Vallant meurt, à 53 ans, dans son appartement, au deuxième étage du Palais du Luxembourg, le 11 juillet 1685. Preuve définitive de son intégration dans un monde auquel son origine ne le prédestinait pas à évoluer, madame de Sévigné écrivait à sa fille, le 25 juillet 1685, « Madame de La Fayette s’est redonné son mal de côté en allant en carrosse à deux pas de chez elle, elle pleure et regrette ce pauvre M. Valan qui estoit, dit-elle, son médecin, son confesseur et son ami ». Les sources rares que le médecin laissa à la postérité sont autant de traces, sélectionnées activement, d’une existence dont les oscillations, les heurs et les malheurs, les choix, les chances et les contraintes sont encore à découvrir.
Offices et dignitésPremier médecin de S.A.R. Élisabeth Marguerite d’Orléans, Conseiller du Roi.
Maisons intégréesÉlisabeth Marguerite d’Orléans, Marie de Lorraine.
ŒuvresPortefeuilles du docteur Vallant, BnF, ms. fr. 17044-17058, quinze registres de miscellanées numérotés de I à XV-Livre de raison, Carnet, Archives communales de Bourg-Saint-Andéol (07), GG 73 bis et GG 75.
Observations
Bibliographie et sources
Sélection bibliographiqueBoisselet, Romain, La plume et l’orgueil : Noël Vallant (1632-1685), médecin des duchesses de Guise. Identité et écriture de soi dans les écrits du for privé, Mémoire de Master 1 sous la direction de Clarisse Coulomb, Université Pierre Mendès France – Grenoble 2, 2 vol., 440 p. ;
-Crussaire, André, Un médecin au XVIIe siècle, le docteur Vallant ; une malade imaginaire, madame de Sablé, Paris : Vigot frères/Lille, E. Dufrénoy, 1910 ;
-Le Maguet, Paul-Émile, Le monde médical parisien sous le grand roi, suivi du Portefeuille de Vallant, médecin de S.A.R. Mme de Guise et de Mme la Marquise de Sablé, Mâcon : Protas frères, 1899, 560 p
Ressources électroniquesFiche du mémoire de Romain Boisselet sur la base DUMAS, http://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-00576445/fr/
Notice
Auteur de la noticeRomain Boisselet
Date mise en ligne2011-04-07 17:51:49
Comment citer cette noticeRomain Boisselet, « Vallant, Noël (1632-1685) » dans Le Monde médical à la cour de France. Base de données biographique publiée en ligne sur Cour de France.fr (http://cour-de-france.fr/rubrique437.html).
N° dictionnaire68