Base de données "Le monde médical à la cour de France"
Dubois, Antoine (1756-1837 | |
Naissance | 19/06/1756 |
- Lieu | Gramat (département du Lot) |
Décès | 30/03/1837 |
- Lieu | Paris |
Famille | |
Père | Dubois, Marc (1721 ? - 1772 ?) |
Mère | Baffos, Marguerite ( ? - ?) |
Mariage(s) | 1. Besnard, Marguerite Renée ( ? - 1786 ou 1787). Mariage en 1785. 2. Gauthier, Marguerite ( ? - ?). Mariage en 1792. 3. Olivier de Corancez, Élisabeth Clémentine ( ? - 1810). Mariage en 1799. Séparation en 1803. 4. Oyon, prénom ? ( ? - 25/05/1816). Mariage en 1811. |
Enfants | 1. Dubois, Anna (1793 - ?) 2. Dubois, Paul Antoine (07/09/1795 – 29/11/1871) 3. Dubois, Berthe Juliette (1797 - ?) 4. Dubois, Clémentine Antonie ( ? - ?) |
Observations | Son fils Paul Antoine Dubois (1795-1871) sera médecin obstétricien. Professeur agrégé (1824) de la Faculté de médecine de Paris. Premier titulaire de la chaire de clinique d'accouchements. Doyen de la Faculté de 1852 à 1862. Accoucheur de l'Impératrice Eugénie. |
Vie et oeuvre | |
Spécialisation | Chirurgien. |
Formation | Il fait ses premières études dans les écoles du voisinage de Gramat et entre à 12 ans, comme pensionnaire boursier, au collège de Cahors dirigé par les Carmes. Il y reste un an puis devient clerc d’huissier à Gramat. A 20 ans, il arrive à Paris, avec peu de ressources pécuniaires, son père étant décédé. Il est pris en charge par un de ses oncles qui pense le faire prêtre : il le confie alors au curé de Saint-Germain l’Auxerrois, lequel le fait entrer au collège des Quatre-Nations. Il y suit des cours de philosophie, surveille les plus jeunes élèves et donne des leçons d’écriture et de lecture pour payer ses études. Il obtient en 1778 sa maîtrise en arts. Mais rapidement, il commence des études de médecine sous la conduite de Raphaël-Bienvenu Sabatier, de Jean-Joseph Sue et de Pierre-Joseph Desault qui en fait son prévôt en accouchement en 1786. Il devient l’élève favori de Bernard Peyrilhe. Il réussit à concilier ses études et des cours de mathématiques et de latin qu’il dispense le soir, cours grâce auxquels il peut payer ses études et aider sa famille. En 1790, il acquiert sa maîtrise en chirurgie et soutient sa thèse de doctorat. |
Biographie abrégée | Ayant commencé sa carrière à la veille de la Révolution, Antoine Dubois traverse cette période mouvementée en étant successivement professeur adjoint au Collège de chirurgie (1790), professeur d’anatomie à l’Ecole royale de chirurgie (1791), professeur adjoint d’anatomie et de physiologie à l’Ecole de Santé (1795), puis professeur de clinique chirurgicale dans cette même école à la suite de P.-J. Desault (1796). Parallèlement à cette activité d’enseignement, il obtient, grâce à ses relations avec Danton, un poste à l’hôpital militaire de Melun (1793-1795), intègre le conseil de santé des armées et devient chirurgien en chef de l’hôpital militaire de Perpignan. Il part inspecter les hôpitaux du Sud-Ouest (1794-1796). Sous le Directoire, Bonaparte le nomme responsable des sciences médicales au sein de l’équipe scientifique qu’il emmène lors de son expédition en Egypte (1798). Antoine Dubois commande aux 108 chirurgiens de l’expédition. Le 8 février 1799, il est rapatrié pour raisons de santé : il souffre de calculs vésicaux et son état empire. De retour en France, il retourne à ses occupations d’avant (professeur à l’Ecole de santé…). Il est investi de la fonction de chirurgien de la 33e brigade de la Garde nationale (1797 et 1799). En 1802, il inaugure le service chirurgical de la Maison municipale de santé du faubourg Saint-Martin, hôpital payant accessible à la petite bourgeoisie et doté de 88 lits. Antoine Dubois en devient le chirurgien en chef. Sa popularité est telle que l’hôpital prend le nom de « Maison de santé du docteur Dubois » (actuel hôpital Fernand Widal). Sous l’Empire, il continue à gravir les échelons, étant nommé chirurgien consultant de Napoléon Ier en 1808 et choisi pour accoucher l'impératrice Marie-Louise d’Autriche. La grossesse se déroule normalement mais l’accouchement est difficile : affolé par sa responsabilité, le médecin envisage un temps de sacrifier l’enfant qui ne se présente pas bien ; Napoléon insuffle le calme au chirurgien qui achève avec succès la délivrance de l’impératrice. Cette naissance le couvre d’honneurs : élevé au rang de chevalier de la Légion d’honneur, il reçoit le titre de noblesse de Baron d’Empire en 1812 avec une rente de 4000 francs passant à 9000 francs. Sous la Restauration, Antoine Dubois reste à la cour en tant que chirurgien consultant. Il reste également en fonction à la Maison municipale de santé du faubourg Saint-Martin. En 1810, il est promu accoucheur en chef et professeur d’accouchement à l’Hospice de la maternité en remplacement de Jean-Louis Baudelocque (actuelle maternité de Port-Royal). Il sera au nombre des médecins appelés au chevet du duc de Berry, blessé mortellement dans un attentat en 1820. Cette même année, Antoine Dubois fait partie des premiers membres de l’Académie royale de médecine fraîchement créée, choisis par Louis XVIII pour « faire progresser l’art de guérir et conseiller le gouvernement ». En 1822, suite à des manifestations étudiantes, Antoine Dubois est démis de ses fonctions d’enseignement à la Faculté de médecine et accède à l’honorariat. Le 5 mai 1829, il est rappelé au poste de professeur de clinique chirurgicale de l’hôpital de la Pitié. En 1830, il devient doyen de la Faculté de médecine. Élevé par Louis-Philippe au rang d'officier de la Légion d’honneur, il remplit une dernière mission officielle en 1833 lors de l'accouchement de la duchesse de Berry emprisonnée à la citadelle de Blaye. En 1833, il a renoncé à tous ses postes. Malade, n’ayant jamais véritablement récupéré de ses problèmes connus en Egypte, il fait une jaunisse en 1836. Le 30 mars 1837, il meurt d’une pneumonie contractée au cours de l’hiver. Antoine Dubois est réputé pour avoir été un praticien d’une grande dextérité et un enseignant transmettant ses connaissances avec beaucoup de clarté. Il a amélioré plusieurs instruments médicaux dont le forceps. |
Offices et dignités | Chirurgien consultant de Napoléon 1er (nomination le 28/05/1808) et de Louis XVIII. Chirurgien en chef de la Maison municipale de santé du faubourg Saint-Martin ou « Maison de santé du docteur Dubois » (1802-1831 ?). Accoucheur en chef à l’Hospice de la maternité (1810-1831. Professeur adjoint au Collège de chirurgie (1790). Professeur d’anatomie à l’Ecole royale de chirurgie (1791). Professeur adjoint d’anatomie et de physiologie à l’Ecole de Santé (1795), puis professeur de clinique chirurgicale (1796). Professeur de clinique à la Faculté de médecine de Paris (1820-1822 ; 1829-1831). Doyen de la Faculté de médecine de Paris (1830-31). Chevalier de la Légion d’honneur (1811). Officier de la Légion d’honneur (1831). Baron d’Empire (1812). Membre de l’Académie royale de chirurgie (1789-1793). Membre de l’Académie royale de médecine, section de chirurgie (1820-1837). Président de l’Académie royale de médecine (1827). Membre des académies de chirurgie de Montpellier, Naples, Madrid, Vienne. |
Maisons intégrées | |
Œuvres | Dubois, Antoine, De fracta clavicula, dissertatio anatomico-chirurgica , Paris, M. Lambert, 1787 ; - Dictionnaire des sciences médicales par une société de médecins et de chirurgiens , Paris, Crapart, librairie du Jardinet, 1812, 60 vol., rédaction de plusieurs articles . |
Observations | |
Bibliographie et sources | |
Sélection bibliographique | Académie de médecine, Index biographique des membres, des associés et des correspondants de l’Académie de médecine : 1820-1990, Paris, Académie de médecine, 1991 ; -Bachelet, Théodore et Dezobry, Charles, Dictionnaire général de biographie et d’histoire : de mythologie, de géographie ancienne et moderne comparée, des antiquités et des institutions grecques, romaines, françaises et étrangères , Paris, Dezobry, 1869, 2 vol. ; -Dantès, Alfred, Dictionnaire biographique et bibliographique alphabétique et méthodique des hommes les plus remarquables dans les lettres, les sciences et les arts, chez tous les peuples, à toutes les époques, Paris, A. Boyer, 1875 ; -Feller, François-Xavier de, Biographie universelle ou dictionnaire historique des hommes qui se sont fait un nom par leur génie, leurs talents, leurs vertus, leurs erreurs ou leurs crimes, depuis le commencement du monde jusqu’à nos jours, vol.1, Aa-Byz , Besançon, Paris, Outhenin-Chalandre fils ; Huard, Pierre, Biographies médicales et scientifiques , Paris, R. Dacosta, 1972 ; -Hoefer, Ferdinand, Nouvelle biographie générale depuis les temps les plus reculés jusqu’à nos jours , Paris, Firmin-Didot frères, 1852-1868 ; -Huguet, Françoise, Les professeurs de la Faculté de médecine de Paris : dictionnaire biographique, 1794-1939, Paris, INRP et Editions du CNRS, 1991. |
Ressources électroniques | Base de données Léonore (Légion d’honneur), http://www.culture.gouv.fr/documentation/leonore/accueil.htm World Biographical Information System (WBIS) Online, https://rprenet.bnf.fr/http/db.saur.de/WBIS/welcome.jsf http://www.napoleonicsociety.com/french/riauddubois.htm |
Notice | |
Auteur de la notice | Dupuy-Olivier, Anaïs |
Date mise en ligne | 2014-10-03 11:54:16 |
Comment citer cette notice | Dupuy-Olivier, Anaïs, « Antoine Dubois », dans : Le Monde médical à la cour de France. Base de données biographique publiée en ligne sur Cour de France.fr (http://cour-de-france.fr/rubrique437.html). |
N° dictionnaire | 72 |