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Versailles, un palais paré d’ocre, de pourpre et d’or

Frédéric Didier

Frédéric Didier, « Versailles, un palais paré d’ocre, de pourpre et d’or », Bulletin du Centre de recherche du château de Versailles, Couleurs de l’architecture, février 2002, [En ligne], mis en ligne le 17 février 2010. URL : http://crcv.revues.org/index59.html.

Extrait de l’article

Versailles a toujours été considéré comme un palais aux deux visages : polychrome côté ville, mariant les tons de la pierre, de la brique et de l’ardoise, monochrome côté jardins, dans sa majestueuse enveloppe de pierre ; archaïque dans ses contrastes côté ville, novateur dans son unité côté jardins.

Des découvertes récentes sur le bâtiment lui-même, corroborées par des recherches en archives, nous autorisent aujourd’hui à nuancer cette dichotomie par trop simpliste qui ne saurait rendre compte de l’histoire du goût sous le règne de Louis XIV, puis de ses successeurs, où la couleur a sa place dans la composition architecturale.

Il convient donc de replacer cette question à la fois dans l’espace et dans le temps. Dans l’espace, car la résidence royale de Versailles n’est pas qu’un simple château, mais un ensemble domanial associant plusieurs palais – le château et les Trianons aujourd’hui, autrefois la Ménagerie, Clagny et Marly –, les parcs et jardins avec leurs bosquets et leurs fabriques, des dépendances nombreuses et variées, et enfin la ville. Dans le temps, car en quatre siècles, Versailles a évolué et s’est transformé au gré des modes ou des nécessités.

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