11 sept. 2022, Londres : Aesthetics and Politics. Art as Resistance ?
Aesthetics and Politics. Art as Resistance ?
Interdisciplinary Postgraduate Conference
Friday 4 November 2022, King’s College London
CALL FOR PAPERS
In his philosophical work on the city-state (polis) Aristotle states that ‘to acquire a habit of feeling pain or taking delight in likenesses [works of art] is something closely allied to feeling pain or taking delight in the actual reality’ (Pol. 8.1340a23-5). For this reason, both Plato and Aristotle, though from different perspectives, are concerned with mimesis and its relationship to the polis, since the former has the power to transform the latter.
Art, whatever its medium, is commonly thought of in part as an aesthetic re-presentation, as if something were not present, suggesting that this ‘absence’ can manifest itself through its ‘non-real’ aspect, rather than an aesthetic presentation of a new reality that becomes present in the aesthetic, ethical and political transformations that art cannot fail to entail, as Plato and Aristotle were able to glimpse.
Philosophers or political theorists as diverse as Aristotle, Plato, Sartre, Rancière, Bourdieu, Deleuze, Foucault, Butler, Kristeva, Benjamin or Agamben have looked at aesthetic practices (literature, visual art, music, theatre, aesthetics of the body) to renew their concepts. Aesthetic practices can then be seen as particular sorts of acts that rethink and reshape reality, explore and question its definition and its boundaries, and can sometimes become a form of political resistance.
In his well-known essay Art in the Age of Mechanical Reproduction, Walter Benjamin describes fascism’s attempt to aestheticise politics, allowing the proletariat a form of expression that does not lead to a material transformation in property relations. In answer to this he says that ‘Communism responds by politicising art.’ Benjamin’s juxtaposition reminds us both of the possibilities and risks that the entanglement of aesthetics and politics will entail.
The purpose of this transdisciplinary conference is to explore the particular relations of aesthetics to politics.
We welcome contributions of 20 minute papers in relation but not limited to the following questions :
How do we negotiate the tensions between aesthetics and politics ?
How can aesthetic practices resist structures of domination ?
How do aesthetic practices act on reality and transform the ways in which we can relate to that reality ?
How do our aesthetic judgements impact our political choices ?
How can we think of the dual function that aesthetics can play in politics : as both a means of resistance and alienation ?
What role does the mimetic effect of aesthetics have in this dual function ?
How can aesthetics enable subversion of gender norms ?
What tools can the study of an act of creativity provide to think about aspects of reality that could otherwise go unnoticed ?
We welcome submissions from PGR students, in addition to ECRs and others who have recently completed their PhDs.
To apply, please submit a 250 word abstract and 100 word biographical statement via the online form : https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSfR5eRkl0W8lWfuK8-2ju986WGFUK_Y_C-3-Ppc9G7feBT4zA/viewform.
The deadline for applications is now Sunday 11 September. Please contact us with any questions aestheticspoliticsconference[at]gmail.com. For further updates, please visit our website : https://aestheticspoliticsconference.weebly.com/.
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Veuillez noter que la nouvelle deadline pour l’envoi des abstracts est le 11 septembre.
APPEL À CONTRIBUTIONS
Dans son ouvrage philosophique sur la cité-état (polis), Aristote affirme que « Développer l’habitude d’éprouver de la peine ou de prendre plaisir à des ressemblances [œuvres d’art] est quelque chose de très lié à la peine ou au plaisir éprouvés dans la réalité effective »
(Pol. 8.1340a23-5). C’est pourquoi Platon et Aristote, bien que sous des angles différents, s’intéressent tous deux à la mimesis et à sa relation avec la polis, puisque la première aurait le pouvoir de transformer la seconde.
L’art, quel que soit son support, est communément considéré en partie comme une re-présentation esthétique. Cela suggère une sorte d’absence plutôt que la présentation esthétique d’une nouvelle réalité qui se manifesterait dans les transformations esthétiques, éthiques et politiques que l’art ne peut manquer d’entraîner, comme Platon et Aristote ont pu l’entrevoir.
Des philosophes ou théoriciens politiques aussi divers qu’Aristote, Platon, Sartre, Rancière, Bourdieu, Deleuze, Foucault, Butler, Kristeva, Benjamin ou Agamben se sont appuyés sur des pratiques esthétiques (littérature, arts visuels, musique, théâtre, esthétique du corps) pour renouveler leurs concepts. Les pratiques esthétiques peuvent alors être considérées comme des sortes d’actes particuliers qui repensent et remodèlent la réalité, explorant et remettant en question sa définition et ses limites, pouvant même parfois devenir une forme de résistance politique.
Dans son célèbre essai L’Oeuvre d’art à l’époque de sa reproductibilité technique, Walter Benjamin décrit la tentative du fascisme d’esthétiser la politique, en permettant au prolétariat une forme d’expression qui n’entraîne pas de transformation matérielle des relations de propriété. En réponse à cela, il déclare que « le communisme répond en politisant l’art ». La juxtaposition de Benjamin nous rappelle à la fois les possibilités et les risques que comporte l’enchevêtrement de l’esthétique et du politique.
L’objectif de cette conférence transdisciplinaire est donc d’explorer les relations particulières de l’esthétique au politique.
Nous accueillons des contributions de 20 minutes en relation mais non limitées aux questions suivantes :
Comment approcher les tensions entre l’esthétique et le politique ?
Comment les pratiques esthétiques peuvent-elles résister aux structures de domination ?
Comment les pratiques esthétiques agissent-elles sur la réalité et transforment peut-être les manières dont nous pouvons nous rapporter à cette réalité ?
Comment nos jugements esthétiques influencent-ils nos choix politiques ?
Comment penser la double fonction que l’esthétique peut jouer en politique : à la fois moyen de résistance et d’aliénation ?
Quel rôle joue l’effet mimétique de l’esthétique dans cette double fonction ?
Comment l’esthétique peut-elle permettre la subversion des normes de genre ?
Quels outils l’étude d’un acte de créativité peut-elle fournir pour réfléchir à des aspects de la réalité qui pourraient autrement passer inaperçus ?
Nous accueillons les candidatures de doctorants, de jeunes chercheurs et d’autres personnes ayant récemment terminé leur doctorat.
Pour postuler, veuillez soumettre un abstract de 250 mots et une courte biographie de 100 mots via le formulaire en ligne :
https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSfR5eRkl0W8lWfuK8-2ju986WGFUK_Y_C-3-Ppc9G7feBT4zA/viewform.
La date limite de dépôt des candidatures est maintenant fixée au dimanche 11 septembre. Veuillez nous contacter pour toute question à l’adresse suivante : aestheticspoliticsconference chez gmail.com. Pour de plus amples informations, veuillez consulter notre site web :
https://aestheticspoliticsconference.weebly.com/