24 fév. 2025, Poitiers : Vêtements, parures et accessoires de l’Antiquité à nos jours

Appel à communication :
Journées Jeunes Chercheur·es de l’association Janua
Vêtements, parures et accessoires de l’Antiquité à nos jours
(jeudi 17 et vendredi 18 avril 2025)

Chaque année, l’association des jeunes chercheur·es inscrit·es en Master et en Doctorat en Sciences Humaines et Arts à l’Université de Poitiers (JANUA) organise une journée d’études. Cette journée interdisciplinaire, ayant vocation à valoriser les travaux de jeunes chercheur·es (étudiant·es de Master 2, doctorant·es et post-doctorant·es ayant soutenu leur thèse depuis moins de trois ans), portera cette année sur la thématique des Vêtements, parures et accessoires de l’Antiquité à nos jours.

L’exposition « Made in France. Une histoire du textile », présentée aux Archives nationales du 16 octobre 2024 au 27 janvier 2025, témoigne de l’intérêt porté aux objets textiles – dont la bibliographie académique est, soulignons-le, pléthorique – et notamment au vêtement. Le vêtement, qui sert avant tout à couvrir et à protéger le corps – du froid, du soleil ou des intempéries – n’est pas la parure, qui, elle, sert à l’orner, à le décorer, à l’embellir. Si les parures peuvent être des accessoires – nous pensons ici aux accessoires de mode – en ce sens qu’elles accompagnent un élément principal (le vêtement par exemple), les accessoires ont également une dimension technique, matérialisant un usage ou une fonction – à l’instar des accessoires de théâtre – comme le masque – du tablier du cuisinier ou encore de celui du forgeron.

Les vêtements, parures et accessoires s’insèrent dans de nombreuses typologies, renvoyant à la diversité des catégories sociales. Ils sont tantôt le signe d’appartenance à une religion, à une classe sociale, à un genre, à une culture, à un corps de métier – l’armée, les pompiers, le personnel hospitalier – tantôt un outil mis au service d’une contestation ou d’une revendication politique, à l’instar des Bonnets rouges et des Gilets jaunes. Mais les vêtements, parures et accessoires peuvent aussi se révéler objets des contestations et des revendications, pour les luddites ou les canuts au XIXe siècle par exemple.

Supports de discours ou objets de discours et de pratiques, omniprésents, resserrant ou déchirant les mailles du tissu social – dans le cadre des contestations et des revendications politiques ou du soutien apporté à une cause ou dans le cadre de la distinction de classe, lorsqu’ils se font les outils de la discrimination – les vêtements, parures et accessoires apparaissent comme un « fait social total » (Pellegrin, 1993).

Nous souhaitons, dans le cadre de cette nouvelle édition des Journées Jeunes Chercheur·es de l’association Janua, explorer les vêtements, parures et accessoires dans la diversité des pratiques et des discours qu’ils servent et dont ils font l’objet. Une attention particulière sera accordée à la dimension politique des vêtements, parures et accessoires, qui constitue le fil conducteur de cet appel à communication.

Pour cela, quatre axes sont proposés aux intervenant·es :

Axe 1 — Production, commerce, enjeux environnementaux et sanitaires : les vêtements, parures et accessoires dans leur matérialité

En France, l’intérêt porté aux vêtements, parures et accessoires par les chercheur·es est ancien, remontant au XIXe siècle. Néanmoins, les sources iconographiques étaient alors privilégiées. L’absence d’études portant sur la matérialité du vêtement ou sa sociologie, au bénéfice du style, se prolonge jusque dans les années 1950. Avec le développement de l’histoire économique, les vêtements, parures et accessoires ne sont désormais plus l’apanage des historien·nes de l’art, et leur étude est investie par les historien·nes. Toujours dans les années 1950, Roland Barthes donne pleinement sa place à l’étude du vêtement, en lui consacrant plusieurs textes importants. Les historien·nes se saisissent alors de la question des matières premières, des techniques et de l’économie liée à la production et au commerce des textiles. À ces dimensions fondamentales, nous ajoutons celle des enjeux environnementaux et sanitaires liés à la production et au commerce de ces objets.

Production : pour les périodes anciennes, la multiplication des opérations archéologiques a entraîné l’accroissement des connaissances sur la production des vêtements, parures et accessoires, sur l’élaboration des modes vestimentaires et sur les spécialités régionales. Les différentes études menées sur le mobilier éclairent sur les différents artisanats intervenant dans ce domaine (textile, cuir, métaux, pierres fines ou précieuses, etc) ; elles renseignent également sur le commerce et les réseaux de distribution des matières premières et des produits finis. Les intervenant·es questionneront ici ce qui relève des savoir-faire, des techniques et des chaînes opératoires, qu’il s’agisse du textile : métiers à tisser, teinture, impression de motifs – ou de la joaillerie, de la sellerie, de l’orfèvrerie, de la forge, de la tannerie, etc. Ils et elles s’intéresseront également aux matériaux – matières premières, problématiques liées à l’approvisionnement, processus de transformation et traitement des matières premières, évolution dans l’utilisation des matériaux pour des raisons sanitaires, de tarissement des ressources ou autres raisons – posant ainsi la question de l’adaptation de la production face à une contrainte. Il conviendra également d’interroger la répartition géographique des productions et ses causes – ressources, topographie ou développement d’une activité préexistante notamment. La distinction entre production domestique et production manufacturée, ainsi que le recul progressif de la production domestique au profit de la production industrielle pourront également faire l’objet de communications.
Commerce : en regard de la question de la production, celle du commerce des vêtements, des parures et des accessoires devra être analysée en mettant l’accent sur ses aspects économiques, sociaux et Ainsi, les réflexions pourront porter sur les prix des produits, posant notamment la question du public visé, des œuvres précieuses de commande ou, au contraire, de la consommation de masse – dans le cadre de la fast fashion par exemple – et de la concurrence entre les différents acteurs de l’industrie textile. Les communications pourront également porter sur l’influence de la production des vêtements, parures et accessoires sur le développement des villes – remodelage du tissu urbain, développement des périphéries – et des régions, et les mutations politiques et sociales que cela génère. Enfin, il conviendra d’interroger les problématiques liées au transport de ces produits – sécurité et conservation des marchandises, développement des infrastructures et des réseaux de transport notamment.
Enjeux environnementaux et sanitaires : conséquemment aux deux premiers points ci- avant évoqués, les intervenant·es devront prêter attention aux conséquences environnementales et sanitaires de la production des vêtements, parures et accessoires : épuisement des ressources animales, végétales et minières, pollution des villes, de l’environnement et des ressources, gestion des déchets, et les problèmes sanitaires liés à ces activités – augmentation du nombre d’individus malades, dégradation des conditions de vie, ainsi que les discours et les actions afférents. Pour la période contemporaine, il pourra également s’agir d’insister sur les conséquences à venir des problèmes actuels liés à la production des vêtements, parures et accessoires, en questionnant les discours et les pratiques actuels autour de cette production (législation, initiatives citoyennes), introduisant la dimension politique du vêtement.
Les représentations – littéraires et visuelles – de chacun des points ci-avant développées pourront également faire l’objet de communications.

Axe 2 — Les vêtements, parures et accessoires et « la culture des apparences » (Roche, 1989)

Après l’étude de la production et du commerce des vêtements, parures et accessoires – et des enjeux environnementaux et sanitaires afférents – il convient d’interroger les fonctions et les usages des vêtements, ainsi que leur(s) charge(s) symbolique(s).

Ascension sociale et appartenance socioculturelle : pour accéder à certaines sphères sociales et se fondre en elles, il faut avoir, entre autres choses, une garde-robe adaptée. Celle-ci permet de débloquer le potentiel dissimulé d’une personne ou d’un personnage (telle Cendrillon dans l’œuvre éponyme de Charles Perrault, parue en 1697), et de révéler sa beauté intérieure. Pour les personnes et personnages avides de conquête sociale, les vêtements, parures et accessoires permettent d’user de ruses identitaires pour berner le monde auquel ils veulent appartenir, à l’instar de Gatsby le Magnifique dans le roman éponyme de Francis Scott Fitzgerald, paru en 1925. Mais les vêtements, parures et accessoires peuvent également servir à améliorer superficiellement sa condition sociale, afin de se donner un vernis de respectabilité. Nous pensons ici au dandy prat, du nom d’une pièce de monnaie de peu de valeur ayant circulé sous le règne d’Henri VIII, au XVIe siècle, et qui servit plus tard à désigner des jeunes hommes médiocres souhaitant briller par leur habillement. Il conviendra alors de considérer les vêtements, les parures et les accessoires comme outils d’affichage ou de revendication de l’appartenance à un milieu social précis, comme support d’une identité sociale reflétant ce que les individus sont, pensent être ou voudraient être. À cet égard, il semblerait opportun de questionner la pratique du cosplay et la culture Otaku. Affleure ici la fonction subversive du vêtement.
Discrimination : dans le point précédent, les vêtements, parures et accessoires étaient envisagés comme outils de mise en visibilité d’une appartenance – souhaitée plus qu’effective dans certains cas – à un groupe social ou socioculturel précis. Ici, les vêtements, parures et accessoires pourront être envisagés comme outils pour afficher la volonté, chez des individus appartenant à certains milieux sociaux, d’une distinction sociale, dans le sens d’une mise à distance hiérarchique d’avec d’autres groupes Les vêtements, parures et accessoires deviennent alors objets et véhicules d’un système de valeurs, d’idées et de jugements moraux et politiques. Ils sont alors des outils de discrimination, dans le sens d’un « traitement différencié, inégalitaire, appliqué à des personnes sur la base de critères variables » (CNRTL). Nous pensons ici au dandysme, qui se caractérise par une volonté de distinction par la recherche de l’élégance, en jouant des règles tout en les respectant. L’élégance du dandy ne se mesure qu’à l’aune de l’inélégance des autres, ce qui implique nécessairement un jugement de valeur moral et politique. La chanson anglaise Yankee Doodle, chantée durant la guerre de Sept Ans pour railler les colons américains, en est également un bon exemple. En outre, nous pensons aux lois somptuaires et au besoin de légiférer l’apparence luxueuse pour que les dames ne soient pas prises pour des prostituées et inversement. La discrimination genrée (par exemple femmes/hommes) par le biais des vêtements, des parures et des accessoires pourront également faire l’objet de discrimination. Nous pensons ici au diktat du maquillage et des talons hauts pour les femmes, ou encore l’interdiction pour ces dernières du port du pantalon dans certaines professions jusque dans les années 1970. À cet égard, le rôle libérateur du mouvement de Mai 68 pourra être questionné. Le sous-axe discrimination permettra d’étudier l’usage des vêtements, parures et accessoires dans le cadre des contre-cultures, définies dans les cultural studies comme des sous-cultures partagées par des groupes d’individus souhaitant s’opposer volontairement à la culture dominante.
Il pourra également s’agir, pour chacun des points ci-avant mentionnés, d’examiner les moyens utilisés – motifs, couleurs et matières notamment – dans le processus de mise en voir du discours véhiculé. Une attention particulière devra être portée aux représentations – littéraires et visuelles – des différentes pratiques sociales autour des vêtements parures et accessoires, qui témoignent à la fois d’un système de représentation particulier tout en contribuant à le faire évoluer.

Axe 3 — Vêtements, parures et accessoires comme objets et instruments de discours politiques

Propagande : les communications pourront également porter sur les vêtements, parures et accessoires dans leur dimension pleinement politique, en tant que marqueurs permettant d’afficher des valeurs et des idées. Dès l’Antiquité, les vêtements, ainsi que certains accessoires qui lui sont associés (les lauriers, la pourpre, des armes, des bijoux), servaient les représentations du pouvoir. Au Moyen Âge et durant la Première Modernité, les couleurs, les motifs des vêtements et les accessoires participaient également à la représentation du pouvoir et de ses Les Arts s’en font le témoin, à l’instar des portraits des anciens monarques et empereurs de France, tels que la statue de Louis XIV terrassant la Fronde (1653) par Gilles Guérin ou, plus tardivement, Le sacre de Napoléon (1805-1807) par Jacques-Louis David. La propagande contemporaine use des vêtements comme d’outils de persuasion ou de menace. Cette propagande par le vêtement, la parure et l’accessoire passe, entre autres, par l’emploi de costumes – pendant les conflits notamment – par les affiches de propagande – également présentes dans des œuvres de fiction telles que les comics, à l’instar de Captain America/Iron Man dont les costumes (motifs et couleurs) et les accessoires reflètent la propagande étatique – mais aussi par des métaphores et autres analogies. Il en est de même, dans le monde réel, pour les uniformes de Mao par exemple, et du pouvoir incarné par les régimes totalitaires via l’uniformité. Il convient alors d’interroger l’utilité et les pratiques autour de ces objets en contexte de propagande étatique. Dans quelle mesure ces vêtements, parures et accessoires sont-ils tout à la fois le reflet d’une idéologie, son résultat, et des outils de la mise en place et du maintien de celle-ci ?
Coercition : les parures et les accessoires peuvent également être des instruments de coercition, et constituer par la contrainte une réponse à une attente normée ou morale, ou un moyen de stigmatiser un individu ou un groupe d’individus. Certains vêtements tendent ainsi à dépersonnaliser les individus et à les faire intégrer un groupe social particulier, à l’instar des vêtements et accessoires du bagnard entre le milieu du XIXe siècle et la première moitié du XXe siècle ou de l’étoile jaune des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale.
Transgression : il faudra ici interroger les pratiques transgressives par l’emploi de ce dont on se vêt et se Il convient de distinguer les transgressions institutionnalisées, comme le carnaval, et les mouvements à l’origine anticonformistes et non institutionnalisés, comme le mouvement punk, la pratique drag, la culture gothique, relevant de la contre-culture. Les vêtements, parures et accessoires du théâtre – comme le masque et tous les jeux qu’il permet – et de la marginalité – en référence notamment aux bouffons du Moyen Âge et de la Première Modernité – pourront être pris en compte. Il semblera également opportun d’interroger les représentations artistiques, littéraires et visuelles, que nous en avons.
Contestation : les intervenant·es interrogeront ici les vêtements, parures et accessoires comme objets de contestation politique, économique et/ou sociale – à l’instar du luddisme, de la révolte des canuts, du mouvement Femen – mais aussi comme outils de contestation et de mise en voir de cette contestation – à l’instar des mouvements des Suffragettes, des Bonnets rouges et des Gilets Ainsi pourront être examinées les raisons de ces choix, et les différentes fonctions – création d’un symbole et nécessité de celui-ci notamment – des vêtements, parures et accessoires en contexte de contestation sociale et de revendication politique.
Soutien : parallèlement à la propagande institutionnelle, les vêtements, les parures et les accessoires permettent également d’afficher un soutien et une adhésion à des causes, à des idées et à des valeurs. Tout comme la propagande, qui est un acte politique porteur d’un système de valeurs, d’idées et d’une morale, le soutien apporté à une cause, à des idées ou à des valeurs par leur affichage dans la sphère publique à travers les vêtements, les parures et les accessoires implique une dimension morale qui transparaît dans le discours véhiculé. Il en va ainsi du bleuet de France ou du ruban rose d’Octobre Rose, du ruban jaune des prisonniers politiques en Catalogne ou encore du ruban rouge de AIDES contre le sida par Ainsi convient-il de se questionner sur les raisons de ces choix, sur les différentes fonctions – création d’un symbole et nécessité de celui-ci, besoin d’identification rapide et de visibilité d’un mouvement ou d’un groupe – des vêtements, parures et accessoires en contexte de soutien et de défense d’une cause, d’idées ou de valeurs.
Dépolitisation des vêtements, parures et accessoires : si les vêtements, parures et accessoires peuvent être politisés, ils peuvent également être dépolitisés. Lorsque le jean, qui, dans les années 1960 et 1970, était un symbole contestataire, s’est démocratisé, il a perdu cette charge politique, qui s’est déplacée ailleurs. Dans les milieux altermondialistes, les discours contestataires se donnent à voir sur les tee-shirts. Or, que dire des millions de tee-shirts à l’effigie de Ernesto « Che » Guevarra ou de Karl Marx vendus à travers le monde, et dont la vente n’a d’autre objectif que de générer des profits ? En s’appropriant certaines figures contestataires, comme Ernesto « Che » Guevarra ou Karl Marx, pour en faire des objets de consommation et de mode, le système capitaliste actuel efface la dimension contestataire de ces figures en les dépolitisant. Les différents processus par lesquels les vêtements, parures et accessoires peuvent perdre leur charge politique, contestataire ou non, constituent de potentiels sujets de présentations.
Le présent sous-axe sera également l’occasion d’étudier à nouveau les contre-cultures, lesquelles, se succédant les unes après les autres à mesure que les précédentes se démocratisent en devenant « à la mode », participent au maintien de la surconsommation dans les sociétés occidentales. Ces contre-cultures deviennent « […] l’un des principaux piliers de la consommation concurrentielle » (Heath et Potter, 2005), qui consiste à consommer – des vêtements, parures et accessoires notamment – en vue de se distinguer. Se met ainsi en place un processus de politisation puis de dépolitisation toujours plus rapide des contre-cultures vestimentaires, sur lequel il conviendra de revenir.

Axe 4 — Vêtements, parures et accessoires spécialisés

Dans cet axe, les vêtements, parures et accessoires seront abordés comme pensés et conçus dans un but précis, pour une fonction particulière, envisagés comme des « outils de travail ».

Pour cela, les intervenant·es pourront centrer leur propos autour des :

Vêtements, parures et accessoires sportifs : au-delà de la nécessaire identification des équipes – de football par exemple – les vêtements, parures et accessoires sportifs, à commencer par le maillot, sont des instruments de communication pour de nombreux « sponsors ». Les pratiques et les usages autour des vêtements, parures et accessoires sportifs, envisagés comme outils d’identification, supports de publicités, objets de collection, récompenses en cas de victoire – comme les médailles, les ceintures de catch – etc, pourront être questionnées. Les communications pourront également porter sur les questions liées à la production de ces objets en vue de l’amélioration des performances des sportifs ou à des fins d’amélioration de la qualité de l’arbitrage – nous pensons ici aux technologies développées et mises en œuvre dans la fabrication des ballons pour la coupe du monde de football de 2022, contenant un capteur relayant les données de positionnement du ballon en temps réel, associé à des outils de suivi
Vêtements, parures et accessoires religieux : au-delà de la nécessaire identification de l’appartenance à un ordre religieux particulier ou à une religion plus généralement, les vêtements, parures et accessoires religieux pourront être envisagés dans leurs fonctions et dans leurs usages – liturgiques par exemple – ainsi que comme supports de discours – nous pensons par exemple au discours protestant sur les couleurs et à la fréquente association au protestantisme du vêtement noir. Une attention particulière pourra être accordée à la question du voile dans les différentes religions, entre discours, fonctions et usages.
Dans ce sous-axe, une attention particulière devra être accordée à la dimension symbolique et métaphorique des vêtements, parures et accessoires. Nous pensons à « l’étoffe du diable » (Pastoureau, 1991) et à la métaphore paulinienne du vêtement comme seconde peau pour le Moyen Âge par exemple.

Vêtements, parures et accessoires propres à un milieu professionnel : Quelle est l’utilité pour un corps de métier de posséder un vêtement, une tenue, un uniforme, qui lui soit propre ? Que disent les vêtements, les parures et les accessoires de ces métiers ? Dans quelle mesure ces objets témoignent-ils à la fois de problématiques techniques – le camouflage et la protection pour l’armée, l’hygiène pour le milieu de la santé – et d’une certaine conception, d’un certain imaginaire autour de ces professions ? Une attention particulière pourra être accordée aux uniformes. Pourront ainsi être présentées des communications en relation avec la naissance et les développements des vêtements que sont les uniformes, et aux parures et accessoires qui leur sont liés – les épaulettes militaires par exemple – à leurs fonctions, à leurs usages et aux imaginaires qu’ils suscitent et dont ils se nourrissent.
À l’instar des axes précédents, les représentations artistiques – littéraires et visuelles – des vêtements, parures et accessoires liées aux divers sous-axes ci-avant développés, pourront également faire l’objet de communications.

Modalités de contribution

Les propositions de communication (environ 500 mots), qui pourront s’inscrire en archéologie, en histoire, en histoire de l’art ou en littérature, seront accompagnées d’une bibliographie indicative, d’une brève présentation de l’intervenant·e (mentionnant son laboratoire et son université de rattachement, son ou ses directeurs·trices de recherche et, s’il y en a, une liste des travaux d’ores et déjà publiés) ainsi que d’un CV. Le tout devra être envoyé avant le lundi 24 février à l’adresse suivante : association.janua chez gmail.com

Une réponse sera communiquée aux intervenant·es retenu·es le vendredi 7 mars. Les interventions seront réparties sur une journée et demie. Le repas du midi sera pris en charge par l’association, ainsi que les frais de transport des communicant·es voyageant en train (éventuellement en avion). Les conférences pourront également se dérouler en distanciel.

Les communications retenues seront obligatoirement publiées l’année suivante dans la revue de l’association, les Annales de Janua.

Comité scientifique

Vladimir Agrigoroaei (CNRS/CESCM) – Chargé de recherche CNRS en Littérature médiévale
Cécile Auzolle (Criham) – Maîtresse de conférences HDR en Musicologie
Isabelle Bertrand – Directrice du service des musées et du patrimoine de Chauvigny ; chercheure associée au laboratoire HeRMA (UR 15071 – Université de Poitiers) et au laboratoire ADM (UMR 5140 – Université de Montpellier, équipe TP2C)
Mathilde Carrive (HeRMA) – Maîtresse de conférences en Histoire de l’art et Archéologie antiques
Nadine Dieudonné-Glad (HeRMA) – Professeure en Archéologie
Bénédicte Fillion-Braguet – Chercheuse indépendante en Histoire de l’art médiéval et membre associée au CESCM (UMR 7302 – Université de Poitiers)
Anne Jollet (Criham) – Maîtresse de conférences en Histoire moderne
Séverine Lemaître – Maîtresse de conférences HDR en Histoire de l’art et Archéologie du monde romain
Thierry Sauzeau (Criham) – Professeur d’Histoire moderne
Cécile Voyer (CESCM) – Professeure d’Histoire de l’art médiéval
Comité d’organisation — Association Janua

Thomas Guglielmo (CESCM) – Doctorant en Histoire de l’art médiéval ; président
Juliette Carrique (CESCM) – Étudiante en Master 2 « Mondes médiévaux » ; secrétaire
Jeanne Ledan (CESCM) – Étudiante en Master 2 « Mondes médiévaux » ; trésorière
Athar Ngazou (CESCM) – Étudiante en Master 2 « Mondes médiévaux » ; chargée de communication
Mathilde Froget (CESCM) – Étudiante en Master 1 « Mondes médiévaux » ; chargée des excursions
Léa-Bérangère Dechamp (HeRMA) – Doctorante en Anthropologie et Histoire de l’art antique ; chargée de la gestion des biens de l’association
Alexis Minault (CESCM) – Étudiant en Master 2 « Mondes Médiévaux » ; chef d’équipe éditoriale des Annales de Janua
Date, lieu et format de l’évènement

Jeudi 17 avril et vendredi 18 avril 2025.

Université de Poitiers, UFR SHA (campus centre-ville) [précisions ultérieures]

Semi-présentiel. Les communications pourront être assurées à distance, de même que le suivi de la journée d’études.

Contact

Toute question devra être adressée au courriel de l’association :

association.janua chez gmail.com


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