4 nov. 2014 - 3 mars 2015, Paris : Paris à l’aube de l’époque moderne
L’Institut d’études avancées de Paris organise chaque année un cycle de conférences intitulé "Les mardis de Lauzun" consacré aux sciences humaines et sociales. Animées par des spécialistes du domaine, ces conférences sont ouvertes au public et se déroulent à l’hôtel de Lauzun, Ile Saint-Louis. En 2014/2015 le cycle est dédié au sujet
Paris à l’aube de l’époque moderne
Paris présente une image désordonnée et désuète à l’aube de la Renaissance : surpeuplée, sale et bruyante, la capitale ne ressemble guère à la ville idéale rêvée des humanistes, dotée de places et de monuments publics et offrant des perspectives grandioses. Il faut attendre le milieu du XVIe siècle pour voir émerger les premiers projets urbains d’envergure. Les travaux entrepris sous les règnes de Catherine de Médicis, Henri III, Henri IV et Louis XIII visent à moderniser et à embellir la ville afin qu’elle puisse concurrencer ses rivales européennes. Les réalisations témoignent aussi d’un changement social et culturel : la modernisation de Paris s’appuie davantage sur la bourgeoisie récemment anoblie que sur la noblesse d’épée. Un nouvel art de vivre voit le jour, porté par la prospérité et la liberté d’esprit qui marque les premières décennies du ‘Grand Siècle’.
4 novembre 2014 : Les résidences royales et aristocratiques à Paris à la fin du Moyen-Âge
Boris Bove, université Paris 8
À la fin du XIIe siècle, Paris devient la capitale du royaume. À la suite de la cour, la noblesse y séjourne plus fréquemment, mais ne dispose d’aucun pouvoir particulier dans la ville ; elle contribue au rayonnement de la capitale tout en lui restant étrangère. La conférence présente cette situation paradoxale et retrace le quotidien des nobles à Paris en étudiant les vestiges d’hôtels aristocratiques comme l’hôtel de Cluny et de Sens, la tour Jean sans Peur et l’hôtel de Clisson.
Boris Bove est maître de conférences à l’Université Paris 8. Ses travaux portent sur les élites parisiennes entre le XIIIe et le XVe siècle, sous l’angle social et spatial ainsi que sur l’évolution de la ville au Moyen Âge.
2 décembre 2014 : La cour et la ville : fêtes et cérémonies de cour à Paris au siècle de la Renaissance
Monique Chatenet, Centre André Chastel
Au XVIe siècle, Paris accueille un nombre croissant de fêtes et festivités organisées par le roi et par la ville. Elles sont agrémentées de divertissements divers : joutes, carrousels et batailles navales, bals et ballets de cour. La capitale avec ses rues, son fleuve, ses places et ses monuments devient alors la scène d’un immense théâtre. C’est plus particulièrement sous l’aspect topographique que la conférence présente la rencontre – souvent heureuse, parfois houleuse – de la ville et de la cour sous les derniers Valois.
Monique Chatenet est conservateur en chef honoraire. Historienne de l’architecture, ses recherches portent sur l’architecture française de la Renaissance et la vie de cour au XVIe siècle.
6 janvier 2015 : Le Grand Dessein du Louvre et l’urbanisme de Paris, de Pierre Lescot à Louis XIII
Guillaume Fonkenell, Musée national de la Renaissance, château d’Ecouen
Au XVIe siècle, le Louvre fait l’objet de travaux d’envergure. L’élévation d’un palais moderne à la place de la forteresse médiévale est entreprise par François Ier. En 1561, Catherine de Médicis initie la construction du château des Tuileries. Un projet de mise en valeur des deux édifices apparaît au tournant du XVIe et du XVIIe siècle. La conférence présente l’histoire de ce « Grand Dessein » du Louvre, du projet initial de reconstruction d’un château à l’élaboration d’un ensemble résidentiel, dont l’enjeu urbain et symbolique sera déterminant pour l’affirmation de la présence royale à Paris.
Guillaume Fonkenell est conservateur au musée national de la Renaissance à Écouen. Il s’intéresse à l’histoire de l’architecture française à l’époque moderne et a consacré plusieurs ouvrages et expositions aux palais du Louvre et des Tuileries.
3 février 2015 : Paris, ville de cour ? La place de la capitale dans l’itinéraire des derniers Valois
Caroline zum Kolk, Institut d’études avancées de Paris, Cour de France.fr
À l’aube de la Renaissance, les cours réduites du Moyen Âge se transforment en organes politiques de premier plan. La cour de France suit cette évolution tout en conservant un mode de vie itinérant, se déplaçant sans cesse d’une ville et d’un château à l’autre. Ce n’est que dans les années 1560 qu’apparaissent les indices d’une réforme qui vise l’installation de la cour à Paris. Elle a laissé de nombreuses traces dans le tissu urbain et marque une étape décisive dans l’histoire de la capitale et de son rapport souvent conflictuel avec le pouvoir royal.
Caroline zum Kolk est historienne et chargée de mission à l’IEA de Paris. Spécialiste de la cour de France, ses recherches portent sur les structures curiales en France et en Europe ainsi que sur la place des femmes à la cour.
3 mars 2015 : Habiter un hôtel particulier à Paris au XVIIe siècle
Nicolas Courtin, Commission du Vieux Paris
Au XVIIe siècle, l’hôtel particulier connaît à Paris des modifications profondes qui aboutissent à la mise au point de l’archétype de la grande demeure urbaine française. Parallèlement, les arts décoratifs connaissent eux aussi une profonde métamorphose. La conférence présente cette évolution à travers les exemples des demeures de l’île Saint-Louis (les hôtels de Bretonvilliers, Lambert et Hesselin), dont la distribution intérieure et le mobilier permet de cerner les usages invariants de l’art d’habiter à Paris au XVIIe siècle.
Nicolas Courtin, historien de l’art, est chargé de mission auprès de la Commission du Vieux Paris. Ses recherches portent sur l’architecture et les arts décoratifs en lien avec l’habitat urbain à l’époque moderne.
Informations pratiques
Heure : 18h00-19h30
Inscription obligatoire
Entrée libre dans la limite des places disponibles
Lieu :
Institut d’études avancées de Paris
Hôtel de Lauzun
17 quai d’Anjou
75004 Paris
Responsable : Caroline zum Kolk (IEA de Paris/Cour de France.fr)