5 mars 2015, Paris : Les femmes de pouvoir dans le monde dynastique
Conférence de Jeroen Duindam (université de Leyde) suivie d’un commentaire de Chantal Grell (université de Versailles St-Quentin-en Yvelines)
Date et heure : 5 Mars 2015, 18h00
Lieu : Institut historique allemand, 8 rue du Parc-Royal, 75003 Paris
Conférence en anglais avec interprétation simultanée en français
Entrée libre
Dans le monde entier, les monarques ont pour la plupart été de sexe masculin. Dans ce discours, Jeroen Duindam examina brièvement le sujet des femmes sur le trône. Pourquoi des reines régnantes ont-elles été élevées au pouvoir de temps en temps, même dans les pays de traditions de patrilinéarité, du Japon jusqu’au Monde Islamique, en Europe et tout particulièrement en Afrique ? Cependant, cette conférence se concentre avant tout sur les femmes proches du trône. Le rôle incessant des reines mères, des épouses et des concubines, des filles et des sœurs sur les princes régnants, invite à une analyse comparative.
En dépit de l’existence de différences fondamentales entourant les notions de parenté (des descendances royales maternelles face à des descendances royales paternelles) et en tenant compte de pratiques de reproduction (mariage monogame face au concubinage), le rôle des femmes apparait comme étant essentiel dans la définition et la consolidation du pouvoir dynastique. Les formes de descendances royales maternelles tendent à mener à une diffusion des prétentions au trône plutôt qu’à la concentration dominante dans la primogéniture masculine – une norme qui ne s’est imposée que relativement récemment.
Plutôt que de présenter une liste des femmes remarquables au pouvoir, cette étude comparative vise à définir des positions, des possibilités et les limites du pouvoir féminin dans un contexte dynastique global.