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11-12 oct. 2021, Neuchâtel : La circulation des personnes, des idées et des livres entre France et Italie au XVIe siècle

Les relations entre le royaume de France et la péninsule italienne au xvie siècle ont fait l’objet de multiples travaux. Dans le prolongement de ces recherches, ce colloque propose d’examiner conjointement les circulations des personnes, des idées et des livres entre les espaces français et italien. Il entend contribuer à la connaissance de la vie culturelle et religieuse des espaces concernés mais aussi – et surtout – promouvoir une histoire des transferts culturels à la Renaissance et dans la première modernité.

Programme


Lundi 11 octobre

14h00 : Accueil des participants
14h15 : Guillaume Alonge (Université de Neuchâtel) et Jean Sénié (Université de Tours) : Introduction
Présidence : Giorgio Caravale (Università Roma Tre)
14h45 : Jérémie Ferrer Bartomeu (Université de Genève) et Jean Sénié (Université de Tours) : Les secrétaires entre France et Italie (fin xvie-début xviie siècle) : formations, pratiques et modèles
15h30 : Stefano Colavecchia (Università di Torino) : Reti culturali e politiche tra Italia e Francia nel tardo Cinquecento. Il caso del carteggio Pinelli-Corbinelli
16h15 : Pause
16h30 : Marion Pouspin (École des Hautes Études en Sciences Sociales) : Les occasionnels et la médiatisation des guerres d’Italie en France
17h15 : François Lavie (Université Paris 8) : Apprendre les langues en s’amusant : les usages pédagogiques des recueils de facéties bilingues français-italien à la Renaissance (1550-1630)

Mardi 12 octobre
Présidence : Olivier Christin (Université de Neuchâtel)
10h00 : Nastasia Gallian (Sorbonne Université) : Les livres et modèles italiens dans les ateliers parisiens du xvie siècle : l’apport des inventaires après décès
10h45 : Pause
11h00 : Lucia Felici (Università degli Studi di Firenze) : Per l’irenismo religioso. Le traduzioni dei testi rinascimentali italiani di Guy Le Fèvre de la Boderie
Présidence : Luca Addante (Università di Torino)
14h00 : Michele Camaioni (Università Roma Tre) : Bernardino Ochino e la Francia. Storia, testi, memoria
14h45 : Guillaume Alonge (Université de Neuchâtel) : Antonio Caracciolo, un évêque huguenot ? Un cas d’entre-deux politique et religieux à la Renaissance
15h30 : Pause
15h45 : Nicolas Balzamo (Université de Neuchâtel) : Transfert de sacralité : Lorette en France
16h30 : Pierre Antoine Fabre (École des Hautes Études en Sciences Sociales) : Louis Richeome jésuite, écrivain et Assistant de France à Rome (1607-1616) : écriture, littérature et pouvoir
17h15 : Giorgio Caravale (Università Roma Tre) : Conclusions

Organisation
Université de Neuchâtel, avec le soutien du Centre Roland Mousnier (Sorbonne Université), de l’Università di Torino, du projet FNS « Républicanismes méridionaux », du projet PRIN « Libri in movimento. Circolazione e costruzione di saperi tra Italia e Europa in età moderna ».

Organisation scientifique
Guillaume Alonge (Université de Neuchâtel)
Nicolas Balzamo (Université de Neuchâtel)
Jean Sénié (Université de Tours)

Argumentaire
Ce colloque ne vise pas à faire une histoire comparée ou juxtaposée des espaces français et italien au xvie siècle, mais entend examiner les phénomènes d’échanges, de transferts et d’hybridation culturels. L’enjeu est de saisir les connexions entre ces espaces, de même que les solutions de continuité dans des dynamiques d’échanges et les ruptures au sein de réseaux. Les circulations peuvent être envisagées sous plusieurs aspects. En premier lieu, elles peuvent être entendues dans leur acception humaine, à savoir les déplacements de personnes de part et d’autre des monts. Il est ici question de retracer les trajectoires d’individus qui ont joué le rôle de passeurs entre la France et l’Italie, qu’il s’agisse de savants, de diplomates ou de responsables religieux. La dimension consciente de la transmission peut être mise en question, afin de savoir si ces transferts relèvent d’une intentionnalité ou s’ils peuvent n’être que le fruit de décalages culturels. D’autre part, les conceptions – politiques et religieuses notamment – qui ont circulé par-delà les Alpes, souvent véhiculées par ces passeurs, sont au centre de cette enquête. Comment sont-elles reçues ? Quelles sont les relectures, les adaptations et les appropriations auxquelles elles donnent lieu ? Observe-t-on des décalages temporels et un effet générationnel ? Ces questions, loin d’être exhaustives, témoignent de l’intérêt d’observer les idées au prisme des circulations et des logiques de recomposition qu’elles entraînent. Elles invitent à reconsidérer l’histoire des transferts de modèles et idées politiques et la capacité à les traduire dans une autre langue. Le livre constitue le vecteur par excellence de ces circulations d’idées. Si l’histoire du livre a généré d’importants travaux sur ce sujet, il convient d’approfondir l’étude des transferts d’ouvrages et des rapports entre les mondes de l’édition italien et français. L’examen conjoint de ces trois objets doit permettre à la fois d’apporter une série de contributions à la connaissance de la vie culturelle et religieuse des espaces concernés mais aussi – et surtout – de promouvoir une histoire des transferts culturels à la Renaissance et dans la première modernité.