Accueil / Actualités / Événements / Colloques et journées d’études / 14-15 nov. 2019, Madrid : Le Prince et (...)

14-15 nov. 2019, Madrid : Le Prince et l’Église dans l’Europe de la Renaissance : les actes princiers comme sources de l’histoire ecclésiastique

Colloque international du projet ANR AcRoNavarre, Madrid, Casa de Velázquez 14-15 novembre 2019.

L’histoire religieuse de la Renaissance bénéficie d’un engouement incontestable parmi les historiens ces dernières décennies et des sources variées ont été utilisée pour l’écrire (registres/procès-verbaux des institutions ecclésiastiques, des instances judiciaires et des municipalités ; registres des notaires ; correspondances des princes et de leurs représentants, celles des villes, des bourgeois et des théologiens, journaux/mémoires des contemporains ; traités de théologie, etc.).

Dans le cadre du projet AcRoNavarre (Actes royaux de Navarre, 1484-1594) financé par l’Agence nationale de la Recherche (2017-2020), ce colloque invite à réfléchir sur un type de source incontournable pour les aspects socio-politiques de l’histoire religieuse dans l’Europe de la Renaissance : les actes princiers. Certes, les édits de pacification promulgués par les souverains et les délibérations des assemblées représentatives (états généraux, diètes etc.) placées sous l’autorité du prince ont été amplement exploités dans l’étude des affrontements religieux du XVIesiècle, mais ces documents décisifs ne constituent qu’une petite part de la production d’actes, tant ces derniers sont nombreux et concernent aussi bien la confession catholique ou que celles issues de la Réforme.

Coordonné par l’Université de Pau et des Pays de l’Adour et la Casa de Velázquez, le colloque propose de tirer profit de la richesse des actes (ordonnances, lettres de commission, de confirmation, de confiscation, de création, de finances, de mainlevée, de provision, de rétablissement, de sauvegarde etc.) autour de trois axes étroitement liés :

Ø L’intervention du prince dans le domaine ecclésiastique : cet axe porte sur les actes par lesquels le pouvoir temporel pèse sur les cadres institutionnel et financier des Églises, en altérant, diminuant ou renforçant leurs prérogatives, en les supprimant ou créant de nouvelles, parfois par ordonnances, acte règlementaire d’un type nouveau. Quels sont les contextes d’intervention ? Quelle est la nature des interventions ? Quels sont les instruments d’intervention ? Quels sont les objectifs et les conséquences de l’intervention ?

Ø Les ecclésiastiques au service du prince : cet axe porte sur les actes par lesquels le pouvoir temporel confie et fait exécuter des missions aux ecclésiastiques aussi bien dans sa politique intérieure que dans sa politique extérieure. Quelle est la place de ces missions dans le parcours des ecclésiastiques ? Comment sont-ils choisis, évalués, récompensés ou sanctionnés ? Comment remplissent-ils leurs missions ?

Ø Les œuvres du prince : cet axe porte sur les actes par lesquels le prince vient en aide aux malades, veuves, orphelins, voyageurs, pauvres, etc. Quels sont les critères d’attribution de l’aide princière ? Quelles sont les catégories qui en bénéficient prioritairement ? Quels sont les temps forts et quel est la géographie de cette charité ? Comment cette charité s’articule avec celle que pratiquent les églises ?

Complétée par d’autres sources en fonction des études de cas et en s’appuyant sur les travaux récents, l’exploration des actes dans ces trois axes enrichira nos connaissances sur les relations entre le prince et les églises au temps des Réformes.

Contact :
alvaro.adot chez casadevelazquez.org
denes.harai chez univ-pau.fr

Annonce sur le site de la Casa de Velazquez

Comité d’organisation : Philippe Chareyre (Université de Pau et des Pays de l’Adour), Álvaro Adot (Casa de Velázquez), Dénes Harai (Université de Pau et des Pays de l’Adour)

Comité scientifique : Philippe Chareyre (Université de Pau et des Pays de l’Adour), Hugues Daussy (Université de Franche-Comté), Pierre Force (Columbia University), Cédric Michon (Université Rennes 2), Olivier Poncet (École nationale des chartes), Manuel Rivero Rodríguez (Universidad Autónoma de Madrid)