Charles Gauzargues (1723-1801). Un musicien de la Chapelle royale entre Nîmes et Versailles
Youri Carbonnier, Jean Duron
Youri Carbonnier, Jean Duron, Charles Gauzargues (1723-1801). Un musicien de la Chapelle royale entre Nîmes et Versailles, Paris/Versailles, Picard/CMBV, 184 p.
Musicien né à Tarascon en 1723, chanoine à la cathédrale de Nîmes, Charles Gauzargues réussit le tour de force d’être choisi, pratiquement inconnu, comme maître de musique de la Chapelle royale de Versailles, sommet d’une carrière rapide et exemplaire. Célébré au XVIIIe siècle comme un « virtuose » et un « savant compositeur », son nom sombre dans l’oubli avec la chute de la monarchie et la Révolution française. Sa chute sociale, comme pour bon nombre de musiciens de cour de l’époque, n’aide pas à reconstituer son parcours. Première biographie consacrée à ce compositeur, représentant de la grande musique française, l’ouvrage suit pas à pas le jeune Gauzargues à Tarascon, puis à Nîmes où il enseigne à la cathédrale, enfin à Versailles où il prend toute sa place de maître de musique de la Chapelle de Louis XV. Déclassé par la Révolution, il finit le siècle ruiné. Toute sa vie, il aura poursuivi une carrière de musicien et d’ecclésiastique, et soutenu de nombreux procès qui font toute la saveur de la vie sous l’Ancien Régime. Il nous laisse deux traités d’harmonie et de composition, de conception fort moderne, ainsi qu’un motet sur lequel plane l’ombre de Rameau – œuvres présentées et analysées ici pour la première fois.