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Chevaleresses. Une chevalerie au féminin

Sophie Cassagnes-Brouquet

Sophie Cassagnes-Brouquet, Chevaleresses. Une chevalerie au féminin, Paris, Perrin, 2013, 240 pages, ISBN 978-2-262-03641-6, 20 €

Nourrie d’exemples, une interprétation renouvelée du rôle et de la place des femmes dans la société politique et militaire au Moyen Age. Non, les femmes ne furent pas toutes faibles et désarmées.

Les femmes, paraît-il, seraient partout et toujours porteuses d’un pacifisme marqué par une sainte horreur de la violence, tandis que la guerre serait une activité exclusivement masculine. Ce stéréotype a masqué, dans l’histoire du Moyen Âge, la présence de combattantes conscientes et actives. L’enquête débute avec l’apparition des premières cavalières de l’âge féodal et leur participation aux croisades, et se clôt avec la figure de Jeanne d’Arc, à la fois réelle et idéale. Des femmes, aristocrates pour l’essentiel, partagèrent l’idéal chevaleresque de l’époque, organisèrent des tournois, furent intégrées dans les ordres militaires de chevalerie. Dans la littérature, les chevaleresses prennent la forme de « belles guerrières », les Neuf Preuses de la légende. Ces guerrières de fantaisie trouvent un écho dans les authentiques exploits de certaines dames à qui les hommes n’ont guère à remontrer. Ainsi le Moyen Âge n’a pas été aussi « mâle » qu’on l’a pensé.

Agrégée et docteure en histoire et en histoire de l’art, Sophie Cassagnes-Brouquet enseigne l’histoire médiévale à l’université de Toulouse-Le Mirail. Elle a notamment publié La Passion du livre au Moyen Âge, Les Romans de la Table Ronde, premières images de l’univers arthurien et La Vie des femmes au Moyen Âge.