Philibert De l’Orme. Un architecte dans l’histoire
Frédérique, Lemerle Yves, Pauwels (éd.)
F. Lemerle, Y. Pauwels (eds.), Philibert De l’Orme. Un architecte dans l’histoire, Brepols, 2016, ISBN 978-2-503-56560-6, 75 €
Une présentation innovante de l’œuvre et fortune du Philibert De l’Orme, plus grand architecte français de la Renaissance.
Entre Pierre Lescot et Jean Bullant, Jean Goujon et Jacques Androuet du Cerceau, Philibert De l’Orme est l’étoile majeure d’une constellation d’architectes qui, à l’instar de la Pléiade des poètes, a donné au XVIe siècle français une aura comparable à celle de l’Italie. Au service du cardinal Jean du Bellay, de Diane de Poitiers, de Henri II et de Catherine de Médicis, constructeur et théoricien, il laisse une œuvre aussi passionnante que problématique. Héritier du Moyen-Âge et grand connaisseur de l’antiquité romaine, praticien expert doublé d’un humaniste savant, il réalise une synthèse fascinante des tendances diverses mais convergentes de la Renaissance, qui lui fait incarner le renouveau artistique de la France de son temps. Quoique sa fortune ait souffert des vicissitudes de l’histoire, de l’évolution du goût et sans doute aussi du caractère protéiforme de son génie, sa puissance créatrice, égale à celle d’un Rabelais ou d’un Ronsard, en fait le Michel-Ange français.
À l’occasion du cinq-centième anniversaire de sa naissance, le LVIIe colloque international d’études humanistes du Centre d’études supérieures de la Renaissance à Tours, organisé par Frédérique Lemerle, directrice de recherche au Cnrs (Tours, CESR, UMR 7323) et Yves Pauwels professeur des universités (Tours, CESR/Université François-Rabelais) a rendu hommage à celui qui fut l’un des plus grands artistes de la Renaissance. Les essais réunis s’attachent à explorer quelques zones d’ombre laissées encore obscures par les monographies précédemment consacrées à l’architecte en inscrivant la problématique dans la perspective pluridisciplinaire qui est celle du CESR.