Pouvoir médical et fait du prince au début des temps modernes
Stéphane Velut, Jacqueline Vons (éd.)
S. Velut / J. Vons (éd.) : Pouvoir médical et fait du prince au début des temps modernes, Coll. Medic@, Bibliothèque interuniversitaire de Santé, De Boccard, Paris, 2011.
Ce volume rassemble les actes du colloque international qui s’est tenu les 17 et 18 juin 2010, au Centre d’Etudes Supérieures de la Renaissance et à la Faculté de Médecine de l’Université François Rabelais de Tours, dans le cadre élargi du programme « La médecine à la cour de France ».
Les différentes contributions étudient la nature et les enjeux des relations complexes entre le médecin et le prince à la Renaissance et au début des temps modernes, à travers quelques figures emblématiques présentes au quotidien ou lors d’événements marquants dans les cours d’Europe ; Vésale, Paré, mais aussi Nostradamus, Duchesne, Mathys, de Heer, Rochefort … sont autant de facettes variées, parfois contradictoires, du médecin de cour. Si les interventions accrues du pouvoir royal dans les instances d’enseignement et de soins constituent les premières tentatives de codification de la profession, le médecin chargé de la santé du prince, connaissant son intimité en même temps qu’il doit rendre compte publiquement de sa pratique, jouit d’un statut privilégié, bien qu’incertain. La prescription et la prise de décision sont les marques de l’influence qu’il prétend exercer sur le corps et l’esprit de ses patients ; elles sont fondées sur un savoir disciplinaire, parfois sur un esprit de corps, mais plus souvent encore traduisent une véritable curiosité pour les innovations thérapeutiques (parfois encouragées ou mises à la mode par les princes) et pour les débats d’idées, reflets d’une culture à un moment précis de l’histoire.
Sommaire
Introduction
I. La loi du roi, la compétence du médecin
Alexandre Lunel : Une tentative de « codification » de la profession médicale :l’édit de Marly de 1707.
Evelyne Berriot-Salvadore : Ambroise Paré : la figure d’un chirurgien « expert ».
Pauline Saint-Martin, Stéphane Velut, Jacqueline Vons : Le médecin et la mort du roi. Un témoignage d’André Vésale sur la mort d’Henri II
II. Les aléas de la carrière médicale à la cour
Jacqueline Allemand : Un médecin périodeute à la Cour de Catherine de Médicis : Michel de Nostredame, dit Nostradamus (1503- 1566).
Jean-Paul Pittion : Rodrigo Lopez, médecin d’Elizabeth : poison, politique et conspiration à la Cour d’Angleterre 1584-1594.
III. Soigner le corps, éduquer l’esprit du prince
Stanis Perez : Le bulletin de santé de Charles Quint par son médecin Mathys (1558).
Violaine Giacomotto-Charra : Un régime pour quel(s) prince(s) ? Le prince et son médecin dans le Pourtraict de la santé de Joseph Duchesne.
IV. Médecins de cour, entre science et expérience
Geneviève Xhayet : Henri de Heer, médecin de cour et médecin de ville dans la principauté de Liège au début du XVIIe siècle.
Magdalena Kozluk : Médecins de la cour royale en Pologne au XVIe siècle.
Donatella Lippi : Medici e Medicina al Firenze in età granducale (XVI-XVIII secolo).
V. Le médecin de cour dans l’histoire des idées
Rosanna Gorris Camos : L’insaisissable Protée : Ludovic Demoulin de Rochefort, médecin, poète et philosophe entre Turin et Bâle
Index nominum