The Artist between Court and City (1300-1600). L’artiste entre la cour et la ville / Der Künstler zwischen Hof und Stadt
Dagmar Eichberger, Philippe Lorentz (éd.)
D. Eichberger, Ph. Lorentz (éd.), The Artist between Court and City (1300-1600). L’artiste entre la cour et la ville / Der Künstler zwischen Hof und Stadt, Petersberg : M. Imhoff Verlag, 2017, ISBN : 978-3731903918, 29, 90 €
La place de l’artiste dans la société détermine son profil professionnel et conditionne son activité. Qu’il soit un maître, un compagnon ou un apprenti, un maître d’oeuvre au service de l’empereur, un sculpteur de cour ou un peintre en vue, son statut est étroitement lié à son rang dans la hiérarchie. Jusqu’ici, la recherche en histoire de l’art a établi une stricte césure entre le milieu urbain et la cour, accordant en général plus de prestige aux artistes de cour. Les contributions à ce volume remettent en question cette manière d’envisager le statut et la carrière des artistes et mettent en évidence les multiples interactions entre la ville et la cour. Tous les artistes ne visaient pas à un poste à la cour. Titien et Jamnitzer se sont volontairement tenus à l’écart du service d’un prince, préférant rester dans leur ville. Par ailleurs, la fin du Moyen Âge et le début de l’époque moderne sont marqués par une grande mobilité des artistes, qui a favorisé les nombreux échanges entre les différents foyers de création : les villes aussi bien que les cours.
Die gesellschaftliche Stellung eines Künstlers bestimmt sein berufliches Profil und prägt seine Arbeitsbedingungen. Ob Meister, Geselle oder Lehrling, ob kaiserlicher Baumeister, Hofbildhauer oder Hofmaler – der Status des Künstlers hing wesentlich von seinem Rang innerhalb der jeweiligen Hierarchie ab. Bisher wurde in der kunsthistorischen Forschung strikt zwischen städtischem Kontext und höfischem Milieu unterschieden, wobei eine Anstellung am Hof durchweg für prestigeträchtiger gehalten wurde. Die Ergebnisse dieses Tagungsbandes stellen einige dieser Annahmen auf den Kopf und weisen auf die mannigfaltigen Interaktionen zwischen Hof und Stadt hin. Nicht jeder bevorzugte eine Anstellung am Hof ; Künstler wie Tizian und Jamnitzer entzogen sich bewusst dem fürstlichen Zugriff und blieben in ihrer Heimatstadt. Die Mobilität neuzeitlicher Künstler brachte festgefügte Strukturen in Bewegung und führte zu einem regen Austausch zwischen verschiedenen Zentren künstlerischer Produktion.