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Maison proche de Paris pour y aller quelquefois prendre l’air », selon les mots de Gaston d’Orléans, Limours joignait à sa situation à moins de quarante kilomètres de la capitale, près de la route de Chartres, les agréments de ses terres et de ses bois propres à la chasse. Ces qualités attirèrent d’illustres propriétaires, parmi lesquels on compte deux favorites à la Renaissance, puis un principal ministre et un Fils de France au XVIIe siècle. Tous y firent exécuter des constructions et embellissements, mais, contrairement à ceux conduits par Philibert Delorme pour Diane de Poitiers, les travaux menés sous Louis XIII et Louis XIV n’ont pas encore bénéficié d’une étude globale. Si l’avant-cour dessinée par François Mansart est connue grâce à un marché de maçonnerie, la nature et l’ampleur des autres interventions de cet architecte à Limours, comme de celles de Salomon de Brosse qui l’y avait précédé, restent imprécises voire mystérieuses. Tout examen approfondi du château et de son domaine est certes rendu complexe par leur rapide destruction, par le nombre relativement réduit de documents iconographiques ainsi que, souvent, par la date tardive ou les erreurs de ces derniers. L’étude des sources d’archives, à laquelle s’ajoute un ensemble de marchés inédits, permet néanmoins de reconstituer l’histoire de cette résidence princière et d’éclairer l’oeuvre des artistes qui y ont travaillé, en apportant notamment des éléments de réponse déterminants à la question souvent débattue des échanges entre François Mansart et André Le Nôtre.