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Coquillages et coquilles au château de Versailles aux XVIIe et XVIIIe siècles : entre repas et rocailles de fontaines

Catherine Dupont

Catherine Dupont, « Coquillages et coquilles au château de Versailles aux XVIIe et XVIIIe siècles : entre repas et rocailles de fontaines », Bulletin du Centre de recherche du château de Versailles, 2017.

Extrait de l’article

L’étude des coquilles découvertes lors des fouilles archéologiques de Versailles a permis de mettre en évidence l’arrivée de ces mollusques marins sous deux formes aux XVIIe et XVIIIe siècles : celle de l’animal vivant et celle de la coquille dépourvue de la chair de l’animal. L’analyse des huîtres plates de la Grille royale témoigne de leur acheminement à Versailles vivantes, dans le but d’être consommées. L’observation de leur surface montre que ces coquilles ont sans doute été nettoyées avant d’être transportées. Les faunes incrustées permettent aussi de décrire les caractéristiques des environnements d’où elles proviennent. D’autres coquilles ont, quant à elles, été recherchées pour leur esthétique et non pour leur vertu alimentaire. Elles ont été découvertes au sein des bosquets de la Reine, ancien Labyrinthe, et du Rond vert, redevenu récemment Théâtre d’eau. Leur analyse montre que la nacre était une matière recherchée. Ces coquilles reflètent, de par leur aspect et leurs origines multiples, le prestige des lieux. Elles participent à la mode du rocaillage, une pratique architecturale qui consistait à mélanger des matériaux naturels (pierre, galets, coquilles…).

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