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Du nouveau sur le Palais Mazarin : l’achat de l’hôtel Tubeuf par le cardinal

Claude Dulong

Claude Dulong, "Du nouveau sur le Palais Mazarin : l’achat de l’hôtel Tubeuf par le cardinal", dans Bibliothèque de l’Ecole des chartes, année 1995, vol. 153, n° 153-1, p. 131-155.

Extrait de l’article

En ces temps où notre chère « BN » de la rue de Richelieu entame un
nouveau destin, jetons un regard sur ses commencements. A l’origine il y
eut le palais Mazarin. Cet ensemble de bâtiments, qui occupait avec ses dépendances 9412 mètres carrés (4 826 toises trois quarts), n’aurait pu être édifié si le cardinal-ministre n’avait d’abord procédé à une série d’acquisitions
foncières et immobilières dans le quartier du Palais-Royal.

Un document
inédit provenant des archives princières de Monaco permet d’éclairer d’un jour nouveau ces opérations et, curieusement, par ce biais, la montée au
pouvoir du cardinal. On le trouvera ci-dessous en annexe.
Comment ce document est-il parvenu au dépôt de Monaco ?

Mazarin avait choisi pour légataire universel de ses biens de France le mari de sa nièce
Hortense Mancini, Charles de la Porte de la Meilleraye, petit-neveu de Richelieu. Il lui avait confié le soin de relever son nom et ses armes avec le titre
de duc Mazarin. À la mort du cardinal, le duc reçut, entre autres legs, une
moitié du palais de Paris, l’autre moitié revenant à Philippe Mancini.

La dernière descendante en ligne directe du duc Mazarin et d’Hortense,
Mlle d’Aumont, épousa un Grimaldi et leur fils devint prince de Monaco en 1814, quand la principauté eut recouvré son indépendance à la chute de l’empire napoléonien. Le jeu de ces successions explique la présence aux
archives de Monaco d’un certain nombre de documents concernant les acquisitions et possessions de Mazarin. A la suite d’un accord conclu avec le prince
régnant, Rainier III, ils pourront bientôt être consultés en microfilm aux Archives nationales, à Paris.

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