La galerie de l’hôtel Lambert : la part du peintre et celle de l’architecte
Blanche Penaud-Lambert
Penaud-Lambert, Blanche, "La galerie de l’hôtel Lambert : la part du peintre et celle de l’architecte", dans Bulletin Monumental, tome 166, n° 1, année 2008, p. 53-62.
Extrait de l’article
La galerie de l’hôtel Lambert est souvent désignée comme la galerie d’Hercule, appellation qui révèle la primauté acquise par la peinture dans la perception de la pièce. De plus, les historiens ont eu tendance à analyser la partie peinte – la voûte de Charles Le Brun – de manière indépendante du reste du décor, et à envisager la galerie elle-même comme un objet isolé, sans lien avec l’environnement architectural du bâtiment conçu par Louis Le Vau. Par ailleurs, une idée reçue veut que Le Brun ait fait ici, avant Vaux, le Louvre et Versailles, la première démonstration de son talent de « grand ordonnateur de travaux », maître d’œuvre du décor, ce qui a incliné à lui attribuer la paternité de l’ensemble.