Le Jeu de Paume de Louis XIII à Versailles
Jean-Claude Le Guillou
Le Guillou, Jean-Claude. Le Jeu de Paume de Louis XIII à Versailles, Versalia. Revue de la Société des Amis de Versailles, n° 9, 2006, p. 130-141.
Extrait de l’article
Ayant fait bâtir une maison à Versailles, Louis XIII s’était aussitôt attaché à en améliorer le voisinage et à en accroître les dépendances. Déjà, le 23 mars 1623, soit deux semaines après qu’il eut passé sa première nuit dans sa nouvelle maison, le Roi avait acquis le vieux moulin à vent dont la présence malencontreuse, juste devant les fenêtres de sa chambre, était fort incommodante. Ayant fait démolir ce moulin et raser la motte qui le portait, il avait non seulement dégagé la vue, mais aussi libéré un bel espace sur lequel il allait bientôt faire tracer un parterre. Le 2 juillet, il avait fait entreprendre la construction d’une avant-cour sur un demi arpent de terres labourables appartenant à deux particuliers. Bientôt, étendant encore son emprise, Sa Majesté faisait aménager une petite place devant l’entrée de l’avant-cour et réquisitionnait la ferme de la Bretonnière, située en léger contrebas de la place, du côté du village.
En 1626/ 1627, pour satisfaire à une ambition bien plus importante, il avait fait planter un vaste parc sur la pente dévalant au-dessous du parterre. En juin 1629, l’établissement des canalisations d’un aqueduc souterrain entre Le Chesnay et la maison royale de Versailles l’avait encore entraîné à quelques nouvelles occupations de terrain.