Le logement des chevaux aux XVIIe et XVIIIe siècles : Paris, Maisons, Versailles et les recommandations des architectes au XVIIIe siècle
Dominique Massounie
Dominique Massounie. Le logement des chevaux aux XVIIe et XVIIIe siècles : Paris, Maisons, Versailles et les recommandations des architectes au XVIIIe siècle, Livraisons d’histoire de l’architecture, 2003, n° 1, p. 69-86.
Extrait de l’article
L’écurie de Maisons, les deux écuries jumelles de Versailles ou encore les somptueuses écuries-chenils de Chantilly démontrent, si besoin était, l’importance du cheval dans la représentation du pouvoir à l’époque moderne. Force et docilité, résistance et rapidité, agilité et intelligence valent au cheval d’occuper la première place dans une hiérarchie animale fondée sur l’utilité. Sa possession est signe de richesse et sa domination de pouvoir. L’écurie, plus que tout autre bâtiment d’utilité, est susceptible de concourir à la splendeur de la demeure, royale, princière ou aristocratique. Logement des chevaux et du personnel technique, activités équestres et rangement des voitures nécessitent de vastes édifices dont le couvrement notamment contribue à la monumentalité.
Dans les fonds documentaires et d’archives français, aucun document contemporain de la construction des écuries des Tuileries, de Maisons et de Versailles, ne permet de connaître avec précision la nature des aménagements intérieurs. Rien ne documente le chantier des écuries de Maisons avant le marché passé avec Simon Dubois pour la dorure de la pomme et de la couronne du dôme de l’avant-cour, le 11 octobre 1650, et qui permet uniquement d’affirmer que le gros-œuvre s’achève. Un plan général et une élévation non datés sont conservés au National- museum de Stockholm et ont été récemment publiés dans le catalogue de l’exposition des Archives nationales consacrée à François Mansart.