Accueil / Art et culture / Architecture et urbanisme / Etudes modernes > Lecture d’une symbolique seigneuriale : le (…)

Lecture d’une symbolique seigneuriale : le Louvre de Charles V

Alain Salamagne

Salamagne, Alain, " Lecture d’une symbolique seigneuriale : le Louvre de Charles V ", actes du colloque Les Vecteurs de l’idéel I. Signes, empreintes et traces du pouvoir dans les espaces urbains (XIIIe-XVIIe siècle), Rome, 10-12 décembre 2009

Extrait de l’article

Le Louvre de Charles V, c’est d’abord sous la direction de Raymond du Temple, maître maçon du roi, un extraordinaire foyer de rénovation artistique. Raymond du Temple (vers 1330-1403), qui travailla d’abord en 1362 pour le duc de Normandie, futur Charles V, avant de devenir maître d’œuvre de Notre-Dame de Paris en 1363, puis en avril 1364 maître maçon du roi en la vicomté de Paris, artiste de cour par excellence et proche de la personne du roi, fut le véritable concepteur et maître d’œuvre du projet voulu par Charles V peu de temps après son avènement. L’impact du chantier du Louvre fut considérable, non seulement parce qu’il était directement lié à la personne royale et au pouvoir souverain mais aussi parce qu’il proposait du château une image et une réalité nouvelle. Largement occupé par les commandes royales, Raymond du Temple interviendra néanmoins sur d’autres chantiers, ceux du duc de Bourgogne, Philippe le Hardi, frère du roi Charles V (le château de l’Ecluse, près de Bruges et la Chartreuse de Champmol près de Dijon entre autres) ou encore du duc Louis d’Orléans. Guy de Dammartin, secondé probablement par son frère Drouet, sous la direction de Raymond du Temple au Louvre, contribua par la suite à diffuser le style de cour, de Flandre en Bourgogne et Berry.

Lire la suite (LAMOP)