Accueil / Art et culture / Architecture et urbanisme / Etudes modernes > Les fiefs parisiens et leurs seigneurs laïcs (…)

Les fiefs parisiens et leurs seigneurs laïcs au XVIIIème siècle

Bernard Quilliet

Bernard Quilliet, "Les fiefs parisiens et leurs seigneurs laïcs au XVIIIème siècle ", dans Histoire, économie & société, année 1982, volume 1, numéro 1-4, p. 565-580.

Extrait de l’article

Comme le rappelle Pierre Lemercier au début d’un ouvrage depuis longtemps classique, il y avait dans Paris, à côté du Roi, deux seigneurs plus importants que les autres : l’évéque et l’Abbaye de Saint-Germain-des-Prés. L’auteur ne précise pas à quel point de vue se manifeste cette importance, mais il pense visiblement à l’étendue des censives. Autre élément de prépondérance : ils sont vingt-cinq seigneurs parisiens, au moins jusqu’en 1674, à avoir justice, censive et voirie, tandis que les autres -un peu plus d’une centaine - ne sont point justiciers. Certains d’entre eux sont vassaux du Roi ; certains le sont de divers seigneurs justiciers parisiens ou non, voire de non-justiciers en se situant au bas d’une pyramide assez complexe ; enfin il y aurait même eu quelques francs-alleux.

Les censives correspondantes pouvaient être assez vastes, ce qui était essentiellement le cas pour les seigneurs justiciers (évêque, abbayes de Saint-Germain-des-Prés, de Sainte-Geneviève, de Saint-Victor, Chapitres de Saint-Germain-l’Auxerrois, de Sainte-Opportune, de la Grande Eglise de Paris, Parloir aux Bourgeois, Hôtel-Dieu, etc.), à quelques exceptions près, comme celle du Bailli du Palais, dont l’étendue était assez modeste. Les fiefs de superficie moyenne ou médiocre, au contraire, appartiennent en général à des seigneurs non justiciers et peuvent ne s’étendre que sur quelques rues, voire sur quelques maisons, mais avec, bien évidemment, une infinie variété dans le détail.

Lire la suite (Persée)