Les tribulations des écuries du Roi, Versailles au XXe siècle
Fabien Oppermann
Fabien Oppermann. Les tribulations des écuries du Roi, Versailles au XXe siècle, Livraisons d’histoire de l’architecture, 2003, n° 1, p. 99-108.
Extrait de l’article
Si le musée de l’histoire de France, créé par Louis-Philippe en 1837, est l’objet de toutes les attentions du public, des médias et des différents gouvernements, d’autres dépendances de l’ancienne demeure des rois de France jusque 1789 posent de multiples problèmes, comme leur conservation matérielle, leur affectation, leurs liens avec le musée et, le cas échéant, leur ouverture au public. Parmi elles, les écuries du roi, situées en face du château, de l’autre côté de la place d’armes, sont les plus imposantes et les plus visibles. Tout visiteur ou touriste qui vient de la gare de Versailles rive-gauche pour se rendre au château passe non loin des deux imposantes bâtisses construites par Jules Hardouin-Mansart.
Conçues pour accompagner majestueusement le château de Versailles, les écuries constituent le « point d’appui magnifique que réclamait, à l’Est, l’architecture de Louis XIV et de Mansart ». Élevées en un temps record entre 1679 et 1682, elles prennent la place de deux hôtels, ceux de Noailles et de Lauzun et sont constituées de deux bâtiments distincts séparés par une large avenue, destinés l’un aux chevaux de selle — la Grande écurie — et l’autre aux chevaux de trait — la Petite écurie.