Philibert De l’Orme à Paris : les Tuileries et l’Arsenal
Jean-Marie Pérouse de Montclos
Jean-Marie Pérouse de Montclos, " Philibert De l’Orme à Paris : les Tuileries et l’Arsenal", dans Revue de l’Art, année 1996, volume 111, numéro 111, p. 40-50.
Extrait de l’article
Le catalogue de l’œuvre de Philibert De l’Orme reste à faire. La meilleure monographie consacrée à cet artiste, celle d’Henri Clouzot, remonte à 1910. Elle ne prend évidemment pas en compte l’exceptionnelle moisson de textes rassemblés par Maurice Roy dans Artistes et monuments de la Renaissance en France, parus en 1929. Le Philibert De l’Orme d’Anthony Blunt (1958) est une anthologie enrichie de quelques brillantes hypothèses. Les châteaux sont la partie de l’œuvre aujourd’hui la mieux connue. On n’oubliera pas l’exemplaire étude du château de Saint-Léger-en-Yvelines, menée par Françoise Boudon et Jean Blécon (1985) ou le Madrid de Monique Châtenet (1988). L’exposition des Archives municipales de Lyon, Philibert De l’Orme lyonnais (1993), organisée par Dominique Bonnet-Saint-Georges a ouvert d’intéressantes perspectives sur l’œuvre de Philibert dans sa ville natale. L’œuvre la moins connue est paradoxalement l’œuvre parisienne : pourtant les matériaux surabondent dans ce chantier prestigieux, constamment approvisionné par l’érudition. Du catalogue que nous préparons, nous détachons ici les articles consacrés aux Tuileries et à l’Arsenal.