Trianon. La ferme du Hameau
Annick Heitzmann
Heitzmann, Annick. Trianon. La ferme du Hameau, Versalia. Revue de la Société des Amis de Versailles, n° 9, 2006, p. 114-129.
Extrait de l’article
Ce qui restait de la ferme de Marie-Antoinette au début de la décennie 1990 n’était plus que l’ombre de ce qui existait jadis. Des bâtiments, il ne restait d’authentique que les deux grands portails, la porte charretière donnant sur l’allée de Chèvreloup (dite aussi du « Rendez-vous » ) et la porte cintrée surmontée de deux boules de pierre, qui sépare les deux groupes de bâtiments. Cette porte était, autrefois appelée « porte rustique » . Elle fut juste réparée en 1957, alors que les autres bâtiments de la ferme étaient totalement démolis et reconstruits à l’identique - ou presque. La ferme de 1990 n’était donc qu’une copie datant de 1957-1958 ; une copie très partielle car la plus grande partie des bâtiments d’origine avait été détruite sous le Premier Empire, en 1809. Or, si le souvenir de deux autres fabriques disparues en 1810, la laiterie de préparation et la grange, avait été conservé grâce à un plan détaillé du Hameau en 1786, attribué à Richard Mique et conservé à Modène, le souvenir de la partie détruite de la ferme, absente de ce plan car la ferme est située à l’écart des autres maisons, avait été perdu. Seul Léon Rey a accordé dans son livre une phrase conditionnelle à cette disparition.