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Les copies à l’ère des premières Expositions universelles : les œuvres de Dasson et de Beurdeley, « un XVIIIe qui continue de vivre » ?

Camille Mestdagh

Mestdagh, Camille, « Les copies à l’ère des premières Expositions universelles : les œuvres de Dasson et de Beurdeley, « un XVIIIe qui continue de vivre » ? », Bulletin du Centre de recherche du château de Versailles, 2015

Résumé de l’article

La production mobilière du dernier quart du xixe siècle se caractérise par un genre nouveau : les copies de meubles royaux ou d’autres chefs-d’œuvre du XVIIIe siècle français. Les ateliers parisiens dirigés par Henry Dasson et Beurdeley, qui se consacrent à la fois à la fabrication des bronzes et de l’ébénisterie, en sont les premiers grands spécialistes. Fervents continuateurs de l’excellence des ateliers de l’Ancien Régime, leur œuvre de copistes peut être perçue comme une démonstration de leurs talents bien que ces répliques ne soient pas toujours identiques et révèlent souvent une volonté de personnalisation, sinon de perfectionnement. L’évolution de ces deux maisons permet d’identifier les éléments déterminants dans le développement de la copie, aboutissant à la reconstitution des chefs-modèles de bronze, outils fondamentaux dans le processus de reproduction. Ce genre nouveau fut ainsi motivé par le goût et le négoce des meubles et objets anciens mais aussi initié par le quatrième marquis d’Hertford qui passa commande d’un ensemble important de copies. Avec la IIIe République, l’ouverture au public des palais et la délivrance de permis spécifiques stimulent la réalisation des copies. Néanmoins, ces autorisations délivrées aux fabricants, ne permettaient pas la réalisation de surmoulage et témoignent de la difficulté de cette entreprise. Et pourtant, à l’Exposition universelle de 1900, les copies sont nombreuses sur les stands des fabricants d’ameublement parisiens. Exportées et transposées, elles deviennent elles-mêmes modèles, symboles universels du meuble de luxe français.

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